NOUVELLES EN OBÉSITÉ DE LA CHAIRE DE RECHERCHE SUR L'OBÉSITÉ
DE L'UNIVERSITÉ LAVAL PAR DR PAUL BOISVERT
La chaire de recherche Merck Frosst/IRSC sur
l'obésité vous présente son bulletin d'information sur l'obésité, la
référence des nouvelles d'actualité sur l'obésité:
Spécial bouffe dans les écoles
Etiologie-Épidemiologie
Le point sur l'obésité
101 mots pour comprendre le Québec: OBÉSITÉ
Complications
Syndrome coronarien aigu : risque de récidive
précoce et syndrome métabolique
Obésité chez les enfants
A 5 ans, un enfant sur six est obèse
Prévention
Dossier Alimentation : se régaler, se guérir
ou s'empoisonner?
Nutrition
Série: L'alimentation à l'école:
La nourriture dans les cafétérias des
écoles (Québec)
La malbouffe bannie des écoles britanniques
Y a quoi à la cantoche? (Paris)
Les "restaurants" du chef Jorge (NY)
Menus "dégueu"
Guide alimentaire canadien: consultations suspendues
Marketing et Industrie
Abolir la malbouffe: un casse-tête pour les
entreprises
Les boissons gazeuses se vendent encore très bien, mais beaucoup moins
qu'avant.
Société
Editorial: Cafétérias, mythes et réalités
Le prix d'un repas
Les Québécois sont prêts à payer plus cher pour que leurs enfants mangent
sainement
Citation du mois: Visez la
modération et la variété
"L'être humain est automatiquement attiré vers la cochonnerie, vers
ce qui n'est pas bon pour lui. En fait, le hot-dog est à ceux qui ont faim
ce que le macho infidèle est à la femme célibataire. Un produit de
séduction accessible qui, s'il entraîne une accoutumance, peut devenir
très nocif. Il faut l'éloigner." Laura Martin, Sherbrooke
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Nouvelles en bref
Pour vous
abonner ou vous désabonner à la liste OBESITE-ACTUALITE:
http://listes.ulaval.ca/cgi-bin/wa?SUBED1=obesite-actualites&A=1
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Site internet suggéré:
Conseil pratique: Les petits trucs de Ricardo pour Apprendre aux jeunes
à manger sainement
Congrès
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ETIOLOGIE;
Le point sur l'obésité
Émission Découverte du 4 décembre avec les collaborateurs de la
Chaire de recherche sur l'obésité.
Nous avons créé un monde de rêve dans lequel nous trouvons de la
nourriture à profusion. Alors que nos ancêtres, pendant des centaines de
milliers d'années, ont dû trimer dur pour chaque bouchée, nous avons un
accès illimité à des aliments riches en calories. De plus, presque aucun
effort musculaire n'est nécessaire pour l'obtenir. Mais notre organisme
s'est développé pour tirer le maximum de profit de ce que nous
ingurgitons. L'énergie supplémentaire est emmagasinée en prévision de
temps plus durs. Dans nos sociétés d'abondance, néanmoins, la disette
n'existe plus. Le gras s'accumule donc autour des hanches et de la taille.
Le rêve est en train de virer au cauchemar. Pour s'en sortir, la recette
est pourtant simple: manger moins, bouger plus. Mais très peu y
parviennent. Dans notre monde, grossir est naturel, maigrir, une mission
impossible.
[Première partie] Etiologie
[Deuxième partie] L'exercice, la nutrition
[Troisième partie] La médication, chirurgie
[
Quatrième partie] Obésité Infantile, Prévention
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DEFINITION: 101 mots pour comprendre le Québec: OBÉSITÉ
L'Actualité, no. Vol: 30 No: 20 15 décembre
2005, p. 122
par le Dr Denis Richard
L'obésité touche plus de 300 millions
de personnes dans le monde et sa prévalence excède celle de la
malnutrition sur tous les continents. Jadis limitée aux pays nantis, elle
se propage aujourd'hui dans les pays à revenus faibles et se classe
maintenant parmi les plus importants problèmes de santé publique menaçant
l'humanité. L'Organisation mondiale de la santé parle d'ailleurs de "globésité".
Plus de un Québécois sur cinq est obèse, ce qui représente une hausse de
100% en 25 ans. La proportion d'enfants obèses (7%) a triplé durant cette
période. Les conséquences sont et seront dramatiques. Chez les Québécois
obèses, la prévalence du diabète est cinq fois plus élevée que chez les
gens de poids normal et celle des maladies cardiovasculaires, deux fois
plus. Au Canada, les soins liés à l'obésité
représentent plus de 2% des dépenses en santé.
Notre mode de vie est devenu "obésogène": il promeut la sédentarité et la
consommation exagérée d'aliments riches en graisse, en sel et en sucre,
entraînant quasi inévitablement l'apparition de l'obésité
chez les gens dont le terrain génétique est favorable. Les gènes candidats
de l'obésité interviennent dans le contrôle
cérébral de la prise d'aliments et de la dépense d'énergie. Vu le rôle
primordial joué par certains messagers cérébraux dans la régulation du
poids, l'obésité a été décrite par certains
experts comme une maladie du cerveau. Chez l'homme, l'obésité
d'origine purement génétique (associée à un seul gène, ou
obésité monogénique) est exceptionnelle
(moins de 5% des cas).
L'obésité se mesure indirectement par
l'indice de masse corporelle (IMC). (Pour mesurer le vôtre, voir
obesite.chaire. ulaval.ca/publicf.html.)
D'une grande utilité, l'IMC a néanmoins ses limites. On lui préfère donc
la mesure du tour de taille. On parle d'obésité
viscérale lorsqu'il y a accumulation excessive de graisse dans la cavité
abdominale, c'est-à-dire lorsque le tour de taille dépasse 88 cm (35 po)
chez la femme et 102 cm (40 po) chez l'homme. Typique de l'homme, l'obésité
viscérale est celle qui entraîne le plus grand risque de cardiopathie,
d'accident vasculaire cérébral, de diabète de type 2 et d'autres maladies
chroniques.
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COMPLICATIONS: Syndrome coronarien aigu : risque de récidive précoce et
syndrome métabolique
Le syndrome métabolique, défini par l’association d’une obésité
abdominale, d’une dyslipidémie, d’une HTA et d’une intolérance au glucose,
est associé à une augmentation du risque coronarien. Chez les patients
concernés par cette association de facteurs de risque ayant une atteinte
coronarienne stable, le bénéfice du traitement par statine semble
supérieur à celui qui est observé en l’absence de syndrome métabolique.
Qu’en est-il après un syndrome coronarien aigu?
Dans cet essai randomisé en double aveugle intitulé MIRACL (Myocardial
Ischemia Reduction with Aggressive Cholesterol Lowering) un traitement par
80 mg d’atorvastatine a été testé versus placebo pendant 16 semaines chez
3 086 patients hospitalisés pour syndrome coronarien aigu (angor instable
ou infarctus myocardique aigu). Le suivi a été complet pour 98 % de
l’effectif. Une analyse post-hoc a été réalisée pour juger de l’évolution
et du bénéfice lié au traitement par statine chez les patients, selon
qu’il existait ou non un syndrome métabolique. Dans cette étude cependant,
le diagnostic de syndrome métabolique était retenu sur la présence de plus
de 3 des critères suivants : diabète, HTA ou PA supérieure à 130 – 85, IMC
supérieur à 30 kg/m2, triglycérides supérieurs à 150 mg/dl, HDL
cholestérol inférieur à 40 mg/dl pour les hommes ou 50 mg/dl pour les
femmes. Or, la définition du syndrome métabolique a été affinée depuis la
conception de l’étude et ne correspond plus strictement aux critères
selectionnnés ici.
Les patients ayant un syndrome métabolique, tel que défini dans l’étude,
représentaient 38 % de l’effectif et l’incidence d’un événement coronarien
précoce (décès, arrêt cardiaque, ischémie myocardique instable, infarctus
du myocarde non fatal) a été de 19 % dans ce groupe. Pour les sujets ayant
au plus deux critères du syndrome métabolique, tel que défini ici,
l’incidence d’un événement coronarien précoce a été de 14 %, la présence
d’un diabète et un HDL cholestérol bas étant significativement associés au
risque d’événement coronarien précoce. Après prise en compte de l’âge, du
sexe, et du traitement par statine ou par placebo l’existence d’un
syndrome métabolique s’est révélée associée à une augmentation du risque
d’événement coronarien précoce d’un facteur 1,49 (p < 0,0001). La
réduction du risque relatif liée au traitement par 80 mg d’atorvastatine
par rapport au placebo est apparue similaire selon qu’il existait ou non
un syndrome métabolique. La réduction du risque absolu est passée de 2,6 %
pour l’effectif global à 4,4 % pour les patients ayant un diabète et à 3,7
% pour les patients ayant un HDL bas.
Après un syndrome coronarien aigu, le risque d’un événement coronarien
précoce dans les 16 semaines est significativement augmenté pour les
patients ayant un syndrome métabolique.
Schwartz GG et coll : « Relation of characteristics of metabolic syndrome
to short-term prognosis and effects of intensive statin therapy after
acute coronary syndrome : An analysis of the myocardial ischemia reduction
with aggressive cholesterol lowering (MIRACL) trial. » Diabetes Care 2005
; 28:2508-2513.
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PRÉVENTION: Dossier PasseportSanté.net:
Alimentation : se régaler, se guérir ou
s'empoisonner?
Une indigestion d'information sur l'alimentation
Apprendre aux jeunes à manger sainement, c'est
possible!
Les oméga-3 essentiels contre la violence et le déficit
d'attention
Les aliments fonctionnels : vraiment utiles
?
Retrouver le plaisir de bien
manger
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ENFANTS: A 5 ans, un enfant sur six est obèse
Libération, Les Echos
Libération livre un entretien avec Claude Ricour, spécialiste de l'obésité
à l'hôpital Necker, qui « préconise un dépistage précoce » de
l’obésité infantile.
Le spécialiste remarque notamment qu’« il y a 10 ou 15 ans, un enfant
sur douze de 5 ou 6 ans était en excès de poids. Aujourd'hui, 1 sur 6 est
obèse, dont 1 sur 5 dans les zones de précarité ».
Claude Ricour note de plus qu’« à l'heure actuelle, tous les enfants de
4-5 ans sont pesés et mesurés avant d'entrer en primaire. Cela permet de
mesurer leur indice de masse corporelle. […] On essaie maintenant de
reconstituer ce qui s'est passé depuis la naissance. […] On s'aperçoit que
tous ces enfants en excès de poids avaient déjà changé de corpulence
autour de 2 ou 3 ans. Ils avaient engagé ce que l'on appelle le rebond
précoce vers 3 ans, alors que normalement il se produit vers 5 ou 6 ans ».
Le spécialiste estime que « ce rebond précoce si jeune est un signal.
Il annonce que si l'on ne fait rien, ces enfants de 2-3 ans deviendront
obèses. Il faut donc tracer la courbe de corpulence dès la naissance sur
le carnet de santé ».
Les Echos interrogent quant à eux le médecin nutritionniste Patrick Serog,
pour qui « bien manger s’apprend ».
Le praticien note qu’« aucun signe ne nous montre que nous pouvons
freiner efficacement l’augmentation du nombre des gens en surpoids ou
obèses : 16 % des Français de moins de 15 ans son en surpoids, contre 5 %
en 1980 », rappelle Patrick Serog.
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NUTRITION;
La nourriture dans les cafétérias des
écoles (L'émission L'épicerie du 30 nov à Radio-Canada)
[
Première partie
du reportage] Enquête
[
Deuxième partie
du reportage] Ecole de Rochebelle
[
Troisième partie
du reportage] Ecole de Marieville
Depuis quelques années, on constate une augmentation importante de
l’obésité chez les jeunes. En fait, on estime qu’un enfant québécois sur
quatre a des problèmes d’embonpoint ou d’obésité.
Selon Paul Boisvert, coordonnateur des activités de la chaire de recherche
sur l’obésité de l’Université Laval, les enfants mangent correctement
jusqu’à l’âge de huit ou neuf ans. C’est à ce moment-là, quand ils
échappent au contrôle parental, que leurs habitudes alimentaires se
gâtent.
Pour mieux savoir ce qu’on offre à nos enfants à l’école, L’épicerie
a demandé à la nutritionniste Geneviève O’Gleman d’enquêter sur la qualité
de la nourriture des cafétérias d’une quinzaine d’écoles publiques
québécoises. Dans certains cas, la cafétéria est gérée par une PME locale,
d’autre fois par une multinationale, une coopérative, ou carrément par la
commission scolaire.
Un portrait des cafétérias scolaires
Notre but n’était pas de constituer un palmarès des meilleures cafétérias,
mais plutôt de brosser un portrait de la situation.
La nutritionniste s’est promenée dans les cafétérias, sans s’annoncer,
vérifiant ce que les jeunes choisissaient pour leur repas. Elle a évalué
34 mets différents. Geneviève O’Gleman : « La déception, c’est que 70 % de
ces mets-là ne sont pas bien équilibrés. Ils ne respectent pas le guide
alimentaire canadien. »
Les deux tiers des menus proposés ne contenaient pas assez de légumes, de
fibres, de fruits, et de produits laitiers. Les enfants ne reçoivent donc
pas toutes les vitamines et les minéraux dont ils ont besoin. Dans le cas
du calcium, par exemple, plus de la moitié des jeunes ne consomment pas
les deux portions quotidiennes recommandées par le guide alimentaire
canadien. La nutritionniste a également constaté que la moitié des mets
analysés étaient trop gras, et que le tiers étaient trop salés.
Des menus très peu santé
Trois écoles sur 15 offraient à leurs élèves uniquement des menus de repas
rapide, tandis que huit autres offraient un choix entre un menu « santé »
et un autre constitué de malbouffe. Geneviève O’Gleman a constaté que,
dans ces cas-là, la malbouffe était souvent offerte en premier ou était
plus facile d'accès.
La malbouffe se déguise parfois en nourriture santé. Ainsi, on pourrait
croire qu’une salade césar est un bon choix. Pas si sûr. Geneviève O’Gleman,
nutritionniste : « Ce n’est que de la laitue avec beaucoup de sauce, des
miettes de bacon et des croûtons. C’est gras, il n’y a pas de protéines,
pas de produit laitier, il n’y a pas beaucoup de fibres. Donc, ce n’est
pas un menu complet. »
La malbouffe se donne aussi des airs de noblesse en changeant de nom. Mais
ce n’est pas parce qu’on appelle les frites « pommes de terre grecque », «
julienne » ou « rissolées » qu’elles contiennent moins de gras.
Une politique alimentaire
Dans une des pires cafétérias visitées, le menu se composait de poisson
pané, de croquettes de poulet, de poulet pop corn, de bâtonnets de
poisson, ainsi que de frites, de poutines et de saucisson de Bologne (baloney).
À peine la moitié des écoles secondaires ont une politique alimentaire; et
encore, certaines d’entre elles ne la respectent même pas, selon Paul
Boisvert, de la chaire de recherche sur l’obésité de l’Université Laval.
Certaines écoles estiment qu’avoir une politique alimentaire équivaut
simplement à ne pas servir de frites. De plus, si le menu est souvent
irréprochable sur papier, la réalité est tout autre. Par exemple, dans une
école, alors qu’il y avait de la purée de pommes de terre et du riz au
menu, on servait en fait des frites. D’après les élèves, c’est une
situation qui se présente souvent.
Qui est responsable?
Le ministère de la Santé prépare actuellement une politique alimentaire
qui sera présentée au réseau de l’éducation.
Dominique Breton, porte-parole du ministère: «L’idée n’est pas d’arriver
avec un cadre rigide et d’imposer aux commissions scolaires des règles
formelles, en disant « voici ce que vous devez faire », mais plutôt une
approche plus souple pour faciliter l’adhésion à tout ça. » Cette
politique alimentaire globale attribuera probablement la responsabilité
finale aux commissions scolaires et aux directions d’écoles. Mais, encore
faut-il que les écoles soient disposées à l’assumer.
CHANGER LES HABITUDES ALIMENTAIRES DES ÉCOLIERS
Il y a deux ans, l’école de Rochebelle, dans le quartier Sainte-Foy, de
Québec, était montrée du doigt pour son entente de distribution exclusive
avec Coca-Cola. Afin de contrer cette mauvaise réputation, le directeur de
l’école, Guy Dumais a décidé de s’attaquer aux machines distributrices. Il
a demandé conseil à des experts de la chaire de recherche sur l’obésité de
l’hôpital Laval.
La direction a réduit le nombre de boissons gazeuses et de jus sucrés
offerts aux élèves, ainsi que les tablettes de chocolat et les
croustilles. Les produits disponibles en distributrice ont maintenant un
code de couleurs attribué par des nutritionnistes: le vert signifie que le
produit est recommandable, le jaune que c’est un bon choix, et le blanc,
que c’est un produit à consommer occasionnellement.
Un changement bien accueilli
Après les machines distributrices, la direction s’est attaquée au menu de
la cafétéria. Ce sont les cafétérias Montchâteau ltée qui gèrent la
cafétéria de l’école de Rochebelle. Lyne Plamondon en est la superviseure
: « Le grand changement qu’on a apporté, c’est qu’on a éliminé
complètement les charcuteries. On ne travaille qu’avec des viandes
froides. Alors, on ne trouve plus les sous-marins avec du pepperoni et du
saucisson de Bologne, c’est de la dinde et du jambon. On a également
éliminé les pépites de poulet et les burgers. »
Les élèves, qui avaient été consultés, ont bien réagi à ce changement. Le
bar à salade est très en demande, même si la journée frites, une fois par
semaine, est encore extrêmement populaire.
L’approche en douceur de l’école, sans trop bouleverser les habitudes des
adolescents, semble avoir bien fonctionné. « L’éducation, ce n’est pas que
l’instruction », souligne le directeur de l’école, Guy Dumais.
DÉTERMINATION ET SAINE ALIMENTATION
À l’école Mgr Euclide Théberge, à Marieville, le passage de la malbouffe à
la nourriture plus santé s’est fait d’abord pour des raisons économiques.
Le directeur de l’école, Michel Grisé, s’est aperçu que la gestion de la
cafétéria scolaire était une occasion d’affaires. Des membres de la
direction, des employés de l’écoles, des professeurs, des élèves et leurs
parents se sont donc regroupés pour créer la coopérative Les horizons.
Michel Grisé : « On contrôle notre nourriture, on a une meilleure
nourriture, puis on fait des profits. C’est le bonheur parfait. »
La qualité de la nourriture s’est améliorée et, en plus, les élèves paient
leurs repas moins cher. Un menu du jour, avec soupe et dessert, incluant
deux choix de salade et une boisson coûte 3 $ pour un membre de la
coopérative, et 3,20 $ pour un non-membre.
Changer les habitudes alimentaires des élèves n’a toutefois pas été
facile. Lorsque les pogos et les frites ont disparu pour être remplacés
par de la salade, les élèves n’étaient pas très enthousiastes. Mais, après
quelques explications, ils ont accepté le changement.
La poutine est au menu une journée par semaine, mais les élèves sont
encouragés à ne pas en acheter. Lorsqu’ils achètent le repas du jour
plutôt que la poutine, ils peuvent participer au concours « Kaput poutine
», qui leur permet de gagner des livres, des billets de cinéma ou des
disques.
Michel Grisé assure que l’éducation et la communication sont les clés pour
réussir : « Si d’autres écoles veulent faire ça, il faut s’assurer que les
gens sont prêts à embarquer. Si le directeur d’école veut faire ça tout
seul dans son bureau, ça ne fonctionnera pas. Il faut vraiment qu’il y ait
la volonté de le faire. S’il y a de la volonté, c’est très motivant de
faire ça. »
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ENFANTS: Série: L'alimentation à l'école
La malbouffe bannie des écoles britanniques
La Presse, dimanche 4 décembre 2005, p.
ACTUEL2 Paquin, Mali Ilse Collaboration spéciale
Londres - Les Britanniques ont longtemps fermé les yeux sur la médiocrité
des repas servis dans leurs écoles. La croisade télévisée de la superstar
culinaire Jamie Oliver dans les cantines a toutefois forcé le gouvernement
à prendre le taureau par les cornes. Résultat: exit la malbouffe des
établissements scolaires! À New York et à Paris aussi, on a pris des
mesures draconiennes pour améliorer les menus offerts aux élèves. Avec
assez de succès, comme on le constate dans ce dernier volet de notre série
sur la qualité de la nourriture dans les écoles.
Du poisson reconstitué frit en forme de pingouin. Des oursons panés
fourrés aux légumes hachés. Lorraine Cooper grimace en décrivant les
produits gras et bizarroïdes qui étaient servis à l'école primaire
Maryland, située à Newham, un quartier ouvrier de l'est de Londres.
L'établissement ne recevait du district que des aliments " orange ",
c'est-à-dire panés, reconstitués et précuits. Il va sans dire que les
frites étaient reines à la cafétéria.
Depuis deux ans, soit depuis que le conseil de l'arrondissement a
entrepris un virage santé, Mme Cooper, la sous-directrice de l'école, voit
plus souvent du curry au poisson et du couscous végétarien figurer au
menu. La plupart des repas demeurent néanmoins précuits et les légumes ne
sont appétissants ni à l'oeil ni au goût. Ce midi-là, les élèves avaient
le choix entre du poisson pané gras et un curry au poulet fade. Des cubes
de betteraves, des pelures de carottes et du maïs en grains complétaient
le menu.
" On a fait du chemin, mais on part de loin. Je fais des pieds et des
mains pour sensibiliser nos élèves à une bonne nutrition, explique Mme
Cooper. Par exemple, j'ai invité 25 élèves qui ne touchaient jamais aux
légumes à un cours de cuisine et de dégustation. Certains n'avaient jamais
goûté à des raisins secs ni à des poivrons rouges! "
L'" effet Jamie Oliver "
Les cantines des écoles d'Angleterre ont une terrible réputation depuis la
diffusion d'une série télévisée de Jamie Oliver, en mars dernier. Les
images montrant les élèves engloutir pizza, frites ou poisson frit et
lever le nez sur des petits pois- le légume du jour- ont créé tant de
remous que Tony Blair a rencontré le jeune chef pour calmer le jeu.
L'" effet Jamie Oliver " s'est fait sentir. La ministre de l'Éducation,
Ruth Kelly, vient d'annoncer une série de mesures pour chasser la
malbouffe des écoles dès septembre prochain. Selon son programme, au moins
1 $ devra être dépensé par repas. La moyenne nationale oscille
actuellement autour de 75 cents. Elle a promis 450 millions de dollars en
trois ans pour aider les autorités locales à réussir cette volte-face.
Pour Kevin McKay, président de l'association des traiteurs d'écoles, c'est
un pas dans la bonne direction, mais il y a loin de la coupe aux lèvres. "
Il faudrait plutôt 1,30 $ par repas pour offrir des produits frais et
locaux aux enfants. Même le comité d'experts du gouvernement est d'accord
là-dessus. De plus, les écoles et les conseils d'arrondissement ont la
vilaine habitude de piger dans les poches des services de traiteurs pour
combler d'autres manques urgents. Environ 2 milliards de dollars ont ainsi
été détournés en 10 ans. C'est tout le sous-financement des écoles qu'il
faut remettre en question. "
Une bataille de tous les jours
Sally Sutherland est responsable des menus des écoles de Newham,
l'arrondissement de l'école Maryland. Elle dispose déjà de 95 cents par
repas. Or, offrir une alimentation équilibrée aux élèves à ce prix est un
véritable casse-tête. L'argent promis par Ruth Kelly n'accomplira pas de
miracles pour elle. " Je crois que nous aurions besoin de 40 cents de plus
par repas pour éradiquer la malbouffe de nos cafétérias. Nous pouvons tout
de même faire de petits gestes, comme réduire le sel et n'utiliser que du
lait écrémé. Avec un peu de débrouillardise, nous avons réussi à adapter
des recettes de Jamie Oliver. Il reste encore beaucoup à faire. "
Le quartier ouvrier de Camden, dans le nord de Londres, a le même profil
que Newham. Toutefois, les enfants y mangent des repas maison et même des
légumes biologiques depuis septembre. Une femme est derrière cette petite
révolution: Valerie Robertson, directrice de l'école primaire St. Eugene
de Mazenod. Écoeurée par la nourriture que servait son école, elle a
harcelé le conseil de son district jusqu'à ce qu'il agisse.
Il a accepté d'augmenter son budget à 1,20 $ par repas, soit 20 % de plus
que le budget prévu par le gouvernement. " Nous nous préparons pour
l'avenir, car la culture britannique change en ce moment face à la
nourriture. Ce que nous faisons ici est un peu un projet pilote pour le
reste de Londres ", explique Dawn Lillis, directrice du service de
traiteur.
Un projet agréable pour les papilles: lejour où La Presse a visité
la petite école de 200 élèves, une délicieuse quiche au fromage et des
pâtes à la bolognaise attendaient les enfants. La présentation de la
salade mesclun mettait l'eau à la bouche.
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ENFANTS: Série: L'alimentation à l'école: Y a quoi à la cantoche?
La Presse Actuel Santé, dimanche 4 décembre
2005, p. ACTUEL3 Chapoutier, Katia
Paris - Plaire aux enfants, plaire aux parents, plaire aux diététiciens,
le tout en dépensant moins de 1,50 euro (2,15 $) de matières premières.
Voilà la quadrature du cercle que les cantines scolaires françaises
doivent résoudre quotidiennement pour un résultat qui laisse parfois à
désirer.
En France, sur 12 millions d'enfants scolarisés, sept millions mangent
quotidiennement à l'école. Et c'est bien sûr à Paris que le problème est
le plus aigu. En effet, 80 % des enfants restent à la cantine le midi.
Alors que l'obésité devient un véritable
problème de santé publique, les différentes mairies songent à toutes
sortes de décrets.
La bataille commence avant même le réfectoire. En effet, tous les
distributeurs de boissons et de sucreries viennent d'être interdits dans
les établissements scolaires. Si ceux-ci faisaient l'affaire des parents
trop pressés, ils étaient devenus la bête noire des diététiciens.
Comment faire alors, le midi, pour séduire les enfants avec un budget de
1,50 euro par élève pour un repas qui sera facturé entre 15 centimes et
4,20 euros aux parents selon leurs revenus?
Pour couvrir leurs frais, les cantines proposent de plus en plus de plats
aux qualités nutritionnelles discutables comme les poissons panés, les
viandes ou poissons reconstitués présentés sous forme de croquettes ou les
spécialités fromagères. En proposant des crêpes au jambon, des pizzas, des
quiches, des friands au fromage ou à la viande, on séduit les papilles des
enfants, mais on offre des plats particulièrement riches en lipides et
pauvres en protéines. Résultat: sérieux risques de surpoids avec en prime
des carences en fer et en calcium.
Aussi les autorités conseillent-elles, pour chaque repas, un produit
laitier (pour les apports en calcium nécessaires à la croissance), mais
aussi de la viande rouge régulièrement (pour l'apport en fer), des légumes
autres que les féculents au moins un repas sur deux et enfin une vraie
diminution de l'apport en gras (fritures, charcuteries et autres plats en
sauce).
Huit parents sur 10 sont prêts à payer plus si on leur assure une hygiène
et une qualité nutritionnelle irréprochables. Après tous les scandales
alimentaires que la France a connus, ils veulent savoir ce qu'il y a dans
l'assiette de leurs enfants et d'où cela vient.
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ENFANTS: Les "restaurants" du chef Jorge
La Presse, dimanche 4 décembre 2005, p. ACTUEL3 Hétu, Richard
New York - Comme tous les grands restaurateurs de New York, le chef Jorge
Collazo se soucie de l'image de ses établissements. D'où la présence
d'experts en marketing dans son bureau de Long Island City, un quartier de
Queens.
Ainsi, il y a un peu plus d'un an, Jorge Collazo est devenu le premier
chef cuisinier de l'histoire des écoles publiques de New York. Depuis, il
tente de laisser sa marque dans chacune des cafétérias du système, formant
les cuisiniers, composant les menus, achetant les produits, éliminant
graduellement les gras trans. En fait, le chef Jorge est épaulé dans sa
tâche par cinq autres chefs- un pour chaque arrondissement de New York.
Leur première initiative d'envergure aura été d'installer des buffets de
salades dans les cafétérias des écoles secondaires, où les élèves ne sont
pas tenus de manger à l'heure du midi. Contrairement aux élèves du
primaire, ils peuvent en effet sortir de l'enceinte de leur établissement
et se prendre une pointe de pizza graisseuse au resto du coin ou un
hamburger chez Burger King. " Les gens étaient sceptiques, se souvient le
chef Jorge. Ils disaient: Oh! Des buffets de salades, les jeunes ne
mangent pas de salade... Ce n'est pas vrai. Ils aiment les laitues, ils
aiment les légumes. Le succès de nos buffets de salades en est la preuve.
Tout dépend de la variété des produits, des couleurs, de la présentation.
"
" La présentation est très importante, ajoute le chef. Nous voulions
vraiment reproduire ce qui se passe dans l'industrie privée. " Au cours de
la dernière année, le nombre d'élèves qui fréquentent les cafétérias des
écoles secondaires a augmenté de 15 %, selon David Berkowitz, qui dirige
le programme alimentaire du réseau scolaire de New York. " Nous ne nous
attendions pas à une augmentation aussi forte après un an ", confie-t-il.
Issu du secteur privé, Berkowitz utilise souvent le mot " restaurant "
pour parler de l'expérience qu'il veut créer dans les cafétérias des
écoles new-yorkaises. Il dira, par exemple: " Nous avons mis sur pied une
équipe de marketing pour rendre nos écoles plus attrayantes, comme un
restaurant. Nous soignons nos décors, nous organisons des concours, des
activités de promotion, comme les restaurants. "
" Il ne suffit pas de dire: Ceci ou cela est nutritif, ceci ou cela est
bon pour ta santé, manges-en... Notre but est d'offrir une nourriture
qui a bon goût, qui est appétissante, qui est bien présentée. "
Le chef Jorge, l'homme qui doit réaliser cette vision, est né à Cuba et a
grandi au New Jersey. Après ses études, il a travaillé notamment comme
chef dans des hôtels new-yorkais et enseigné dans une école culinaire du
Vermont. Depuis son embauche par le système scolaire new-yorkais, il a
préparé quelque 70 nouvelles recettes, en plus de composer de nouvelles
sauces avec les fournisseurs du réseau scolaire. Le défi est de faire
appliquer les nouvelles directives et les nouveaux critères dans
l'ensemble des 1500 écoles publiques de New York.
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NUTRITION: Menus "dégueu"
La Presse mercredi 30 novembre 2005, p.
ACTUEL3 Krol, Ariane
La majorité des plats du jour offerts dans les cafétérias des écoles
secondaires publiques sont trop gras et ne contiennent pas assez de
fibres, de produits laitiers et de légumes, révèle une enquête
nutritionnelle exclusive commandée par La Presse et l'émission
L'Épicerie.
" J'ai été surprise de voir qu'il y avait autant de menus qui n'étaient
pas équilibrés. C'est désolant ", commente la nutritionniste Geneviève O'Gleman,qui
a analysé 34 menus du jour dans 14 écoles secondaires de la province (voir
encadré). Les trois quarts n'offraient pas assez de fibres, près des deux
tiers ne contenaient pas assez de légumes ou de produits laitiers, la
moitié étaient trop gras et le tiers trop salés. Bref, deux menus sur
trois n'étaient pas équilibrés.
Mme O'Gleman a trouvé des hamburgers au poulet ensevelis sous des
montagnes de frites sans aucun autre légume et, à l'inverse, des gratins
de légumes et des pizzas végétariennes qui n'offraient pratiquement pas de
protéines. Et beaucoup de menus santé qui ne l'étaient pas vraiment. "
Dans mon ragoût de boeuf aux légumes, il n'y avait que deux morceaux de
carottes. La moitié de l'assiette était remplie de cubes de boeuf, l'autre
moitié de pâtes huileuses. Il y avait du jus Oasis pur à 100 %, mais il
n'était pas inclus dans le menu ", témoigne-t-elle.
Frites déguisées
Certains établissements ont officiellement éliminé la friture, mais
continuent à servir des pommes de terre que la nutritionniste qualifie de
" frites déguisées ". " Ce sont des pommes de terre surgelées qui n'ont
pas la forme d'une frite mais qui sont aussi grasses, comme les pommes de
terre grecques ou les patates à déjeuner. Les frites réchauffées au four
ont déjà été frites à l'usine, donc ce n'est pas vrai qu'elles sont
meilleures pour la santé. "
Devant la progression alarmante de l'obésité chez les jeunes, de plus en
plus de voix s'élèvent pour réclamer l'élimination de la malbouffe dans
les écoles. En août dernier, 80 % des répondants à un sondage CROP/La
Presse s'étaient déclarés favorables à cette mesure. Mais les repas
mal équilibrés ne sont pas seulement néfastes pour le tour de taille.
" Dans une école, j'ai vu un élève qui avait pris des croquettes de poulet
avec des frites, une boisson sucrée bleue et un Jell-O. Il n'y
avait pas grand-chose là-dedans pour l'aider à traverser l'après-midi ",
raconte Geneviève O'Gleman.Elle en a fait la pénible expérience. " Un
repas trop gras est plus long à digérer. L'énergie sert à la digestion
plutôt qu'à bouger ou à penser. À l'inverse, lorsqu'il y a beaucoup de
sucres raffinés, la personne est comblée sur le coup, mais c'est une
énergie qui disparaît rapidement. Une heure plus tard, le jeune aura
encore faim. Le comble, c'est un repas gras et sucré. "
Les protéines et les fibres contribuent à maintenir un bon niveau
d'énergie beaucoup plus longtemps.
Pas tout noir
Le portrait n'est cependant pas tout noir. Geneviève O'Gleman a aussi vu
des fruits présentés dans de belles coupes, des bâtonnets de poulet cuits
au four dans une chapelure au blé entier et des assiettes froides garnies
de poulet, de légumineuses, de fromage et de salade. " Il y a du travail à
faire, mais ce qui m'encourage, c'est que des écoles ont réussi à offrir
de bons menus qui plaisent aux jeunes. Il ne faut pas seulement montrer du
doigt les mauvais exemples, mais se dire que c'est réellement possible de
changer les cafétérias scolaires. "
BULLETIN DES CAFÉTÉRIAS SCOLAIRES
Assez de fibres : 23 %
Assez de produits laitiers : 32 %
Assez de légumes : 35 %
Assez de protéines : 66 %
Assez de produits céréaliers : 94 %
Équilibrés : 29%
Trop de gras : 50%
Trop de sel : 35 %
LES PLATS PROPOSÉS
La moitié des cafétérias proposaient à la fois des plats santé et du
fast-food. Trois d'entre elles n'offraient ni légumes, ni fruits, ni
vrais jus de fruits, ou servaient des frites qui n'étaient pas annoncées
au menu ce jour-là. Le lait était disponible partout, mais dans cinq
écoles, il était difficile d'accès.
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NUTRITION:
Guide alimentaire canadien: consultations
suspendues
Passeport Santé.net
30 novembre 2005 - En raison du déclenchement de la campagne électorale
fédérale, Santé Canada suspend les consultations publiques et en ligne au
sujet de la nouvelle version du Guide alimentaire canadien pour manger
sainement, dont le dévoilement était prévu en mai 2006.
Dernièrement, l'organisme fédéral avait convié les citoyens à faire part
de leurs appréciations au sujet des ébauches du nouveau guide. Des
assemblées publiques étaient prévues dans différentes régions du pays, de
même qu'une consultation à partir d'un questionnaire disponible en ligne.
Selon la porte-parole de Santé Canada, Carole Saindon, ces consultations
devraient reprendre à l'issue du scrutin, soit après le 23 janvier
prochain. Pour ce qui est du lancement du nouveau guide, il est trop tôt
pour savoir s'il sera reporté ou non.
Parmi les modifications et les nouvelles orientations que Santé Canada
soumettra à la consultation, mentionnons :
- les illustrations relatives aux groupes alimentaires;
- le nom des groupes alimentaires;
- la pertinence de changer le terme « portion » par « choix »;
- la longueur du document, qui passe d'un feuillet recto verso à un
document de huit pages;
- son adaptation à l'alimentation des différentes communautés
culturelles présentes au pays.
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MARKETING: Abolir la malbouffe: un casse-tête pour les entreprises
La Presse samedi 3 décembre 2005, p. A3Série:
L'alimentation à l'écoleKrol, Ariane
Au Québec, une grande partie des cafétérias scolaires sont gérées par des
concessionnaires privés. Pour ces entreprises, il est beaucoup plus payant
de vendre des poutines et des boissons sucrées que des repas complets
équilibrés. Est-il possible de concilier santé et rentabilité?
" Le repas complet, chez nous, ce n'est pas nécessairement le plus payant,
mais c'est un de ceux qu'on vend le plus parce que c'est la stratégie de
l'entreprise. Le plus payant, c'est vraiment les articles casse-croûte. La
frite ne coûte pratiquement rien à produire et se vend un bon prix. Les
chips, le chocolat, ces choses-là, ce sont des marges de profit
intéressantes ", dit Jean-Sébastien Meilleur, directeur développement et
marketing chez Laliberté et Associés.
Les premières politiques alimentaires ont fait leur apparition dans les
cafétérias scolaires au milieu des années 80, raconte Monique Drouin,
directrice régionale à l'exploitation pour Chartwells. " On se concentrait
surtout sur l'élimination des boissons gazeuses et on commençait à réduire
les frites de cinq à trois ou deux fois par semaine, parfois deux fois par
mois. Il y a des commissions scolaires qui n'ont plus de friteuse depuis
longtemps et où on utilise strictement le four. "
Les trois groupes assurent qu'ils offrent au moins un menu santé dans
toutes leurs cafétérias, même quand l'école ne l'exige pas. De plus en
plus d'établissements trouvent que ce n'est pas assez. " Si on donne le
choix aux élèves, ce n'est pas le menu santé qui se vend le plus. Ils vont
plutôt en profiter pour manger de la poutine ", témoigne Marie-Claude
Lunardi, directrice de l'école secondaire du Triolet. À l'échéance du
contrat de sa cafétéria, au printemps
dernier, elle a fait front commun avec trois autres écoles secondaires de
la commission scolaire de la Région-de-Sherbrooke pour lancer un appel
d'offres excluant toute malbouffe.
Casse-tête
D'autres commissions scolaires, comme Rives-du-Saguenay et
Seigneurie-des-Mille-Îles (voir autre texte) ont pris le même virage. Un
beau casse-tête pour les concessionnaires.
" Souvent, le fait d'avoir du casse-croûte permet de vendre le repas
complet un peu moins cher parce que les frites subventionnent en quelque
sorte le repas complet ", explique Jean-Sébastien Meilleur. Et les
aliments santé coûtent souvent plus cher à préparer. " Si vous vendez 200
$ de pommes de terre frites, le coût de main-d'oeuvre est minime parce que
c'est un produit qui est déjà presque prêt, il ne reste que la cuisson à
faire. Si vous vendez 200 $ de sandwiches et salades préparés sur place,
vous augmentez automatiquement votre coût de main-d'oeuvre ", dit Monique
Drouin.
Le prix est une autre contrainte. Le menu complet (soupe, plat principal,
pain, boisson, dessert) se vend au plus 4,50 $, généralement moins. " Les
contrats de commissions scolaires s'arrachent encore par les prix.
Parfois, cinq cents de moins sur le repas complet nous font perdre une
soumission ", dit Pierre Asselin, directeur marketing et développement
pour Aramark Québec.
Mais ce qui inquiète le plus les exploitants de cafétérias, c'est la
concurrence des comptoirs de restauration rapide.
" Il y a des commissions scolaires qui imposent des politiques
alimentaires et on est entièrement d'accord avec ça, mais quand on offre
aux jeunes un beau repas équilibré au service alimentaire, ils vont manger
un hot dog et une frite au Valentine de l'autre bord de la rue ", constate
Pierre Asselin.
Chute des ventes
Dans une des cafétérias de Chartwells, les ventes ont chuté de 12 % en un
an après que la direction de l'école eut permis aux élèves de sortir le
midi. " Le jeune qui mange à l'extérieur de l'école ne va pas chercher un
plat du jour, mais quelque chose que moi je ne lui offre pas. Est-ce que
ça améliore son alimentation? " demande la diététicienne Josée Lavoie.
Même quand l'école est loin de tout, il y a parfois des élèves qui se font
livrer de la pizza, de la poutine et des frites.
Pour retenir leur clientèle, les gestionnaires de cafétérias proposent aux
parents d'acheter des coupons échangeables uniquement contre un menu du
jour... qui n'ont aucune valeur au casse-croûte du coin.
D'ailleurs, les jeunes ne boudent pas systématiquement les aliments sains.
" Les ventes de salades et de certains de nos produits frais ont quintuplé
", témoigne Josée Lavoie. Mais il n'est pas toujours facile de rendre
l'offre attrayante. Les cafétérias construites dans les années 70 n'ont
souvent pas assez de comptoirs réfrigérés ou d'espace pour installer un
comptoir à sandwiches.
" C'est une forme de cercle vicieux où les soumissionnaires soumissionnent
au plus bas prix possible et où les commissions scolaires n'ont pas
nécessairement de budgets pour rafraîchir les services alimentaires ", dit
Pierre Asselin. " Les défis sont de taille ", résume Monique Drouin. Pour
Laliberté, qui vient de décrocher plusieurs nouveaux contrats à
Seigneurie-des-Mille-Îles et Région-de-Sherbrooke, l'année scolaire
2005-2006 sera un véritable test.
" À première vue, il y a une très belle réponse des élèves. Peut-être le
profit ne sera-t-il pas aussi énorme parce que c'est plus payant de vendre
des frites, mais d'après moi on va être capable de tirer un bon profit. Et
ce sera beaucoup plus satisfaisant pour Laliberté de l'avoir fait avec des
aliments santé ", dit Jean-Sébastien Meilleur.
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INDUSTRIE: Les boissons gazeuses se vendent encore très bien, mais
beaucoup moins qu'avant.
Le Coke et le Pepsi se vendent
moins
Richard Dufour et
Bloomberg 13 décembre 2005 -
10h15
À moins d'un revirement de dernière minute, les géants Coke et Pepsi vont
afficher des ventes annuelles de boissons gazeuses en baisse dans le
marché amérciain pour la première fois en 40 ans.
L'eau embouteillée, les jus et les boissons sportives ont la cote auprès
des consommateurs soucieux de leur santé et de leur alimentation.Les
ventes de Coca-Cola ont reculé de 1% en Amérique du Nord au cours des
trois premiers trimestres tandis que celles de Pepsi ont fondu, en
moyenne, de 1,7 % pendant les neuf premier mois de l'exercice en cours.
Coke et Pepsi n'ont plus le choix et doivent se tourner vers de nouveaux
produits pour assurer leur croissance.
C'est pourquoi Pepsi a récemment payé 14 milliards $ US pour acheter
Quaker Oats, qui possède Gatorade.
Gatorade domine largement le marché des boissons sportives avec environ 80
% des parts de marché. Powerade, qui appartient à Coca-Cola, est deuxième
avec un peu moins de 20 % des parts de marché.
Dans le secteur de l'eau embouteillée, Pepsi, propriétaire d'Aquafina,
détient 15% du marché, alors que Coke, qui possède la marque Dasani,
contrôle 10% des ventes.Chez Pepsi, plus rapide que sa rivale à
diversifier ses produits, les boissons gazeuses génèrent aujourd'hui moins
de 20% du chiffre d'affaires de l'entreprise.
Hier (lundi), la capitalisation boursière de Pepsi a dépassé celle de Coke
pour la première fois.
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SOCIETE: Cafétérias, mythes et réalités
Gagnon, Katia La Presse Forum, lundi 5
décembre 2005, p. A20
Les cafétérias scolaires québécoises servent, en général, de la nourriture
peu équilibrée. Ce constat, qui tenait jusqu'à maintenant davantage de
l'évaluation impressionniste, vient d'être confirmé par une enquête
sérieuse réalisée par l'émission L'Epicerie. Les deux-tiers des
menus évalués par une nutritionniste de passage dans quinze écoles étaient
dominés par le fast-food. Peut-on changer les choses? Certainement.
Mais auparavant, il faudra briser trois mythes qui confortent souvent les
écoles dans leur option fast-food.
Mythe numéro un: faire santé, ça coûte cher. Faux, démontrent
quotidiennement plusieurs écoles et commissions scolaires qui ont choisi
d'offrir à leurs élèves des menus sains. Prenons l'exemple de la
polyvalente Mgr Euclide Théberge, à Marieville. Depuis que la nourriture
de la cafétéria, faite par une coopérative, a
pris le virage santé, le menu est... moins cher! Plat du jour, avec soupe
et dessert et une boisson: trois dollars. Au menu: des fruits, des
galettes faites maison, des patates cuites au four, un bar à salade.
Attention, cependant, aux solutions faciles, les faux menus santé.
L'enquête démontre que dans plusieurs écoles qui se targuent d'avoir une
politique santé stricte, l'équilibre nutritionnel des menus est quand même
déficient. On a supprimé les frites, mais on les a remplacées par d'autres
types de patates, également frites. Les saucisses et les charcuteries sont
aussi grasses qu'une portion de frites. Et la salade césar, malgré son
nom, n'est pas un mets santé.
Mythe numéro deux: les élèves n'aimeront pas les mets santé. Évidemment,
s'il est possible de commander des croquettes de poulet ensevelies sous
les frites, il y a fort à parier que les élèves opteront pour le
fast-food. Plusieurs adultes, placés dans une situation semblable,
feraient d'ailleurs de même.
C'est vrai, les changements à la cafétéria
sont délicats à gérer. Surtout pour les établissements- les trois quarts
des écoles secondaires- qui sont situées à proximité de restos
fast-food. Le secret: y aller graduellement, en commençant par des
changements qui se voient peu. Par exemple, transformer la pizza toute
garnie en végétarienne bien fromagée, servie sur croûte de blé entier.
Servir le croissant jambon-fromage avec salade plutôt qu'avec des frites.
Remplacer les punchs sucrés par des vrais jus.
Des chefs comme Hugues Breton, qui cuisine à la
cafétéria de la polyvalente Georges Vanier, à Montréal, ont fait la
preuve qu'on pouvait accoler aux mets santé une étiquette cool et
du coup, convaincre les jeunes d'en manger. L'an dernier, pour un "
spécial multiculturel ", il a proposé du porc au lait de coco, de la
paella, avec musique et personnel costumé. Évidemment, c'est plus de
travail que de préparer des hot-dogs.
Mythe numéro trois: les écoles sont impuissantes puisque les cafétérias
scolaires sont, la plupart du temps, gérées par des concessionnaires.
C'est faux. Même si un contrat les lie à l'établissement pour plusieurs
années, les traiteurs concessionnaires sont au service des écoles. Si la
direction de l'école amorce un virage santé, la plupart du temps, le
concessionnaire suit de bonne grâce. À preuve: sur un même territoire,
deux écoles desservies par le même concessionnaire n'ont souvent pas du
tout la même offre à la cafétéria. Et les
traiteurs concessionnaires sont de plus en plus sensibles à la mauvaise
réputation que traînent les cafétérias scolaires dans les médias.
Bref, c'est la direction de l'école qui doit faire preuve de leadership
pour que les cafétérias changent. Car nous avons bien du chemin à faire. À
titre de comparaison, revoyons un peu ce que ma collègue Marie Allard
constatait lors d'un récent passage dans les écoles finlandaises. Au menu
des élèves: harengs grillés et salade de légumes biologiques, avec pain de
seigle complet fait sur place par la cuisinière. Un verre de lait. Pas de
dessert, sauf les jours de fête. Le tout réalisé avec une subvention de...
1,60 $ par repas.
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SOCIETE: Le prix d'un repas
La Presse, samedi 3 décembre 2005, p. A2
Série: L'alimentation à l'école Krol, Ariane
Premier repas:
Soupe au poulet (250ml) sans nouilles avec morceaux de carottes et de
céleri: 0,06 $; boulettes de boeuf (59 g) sauce Shanghai: 0,21 $; nouilles
de riz (97 g): 0,06 $; portion de légumes (65g): 0,16 $; jus (200ml): 0,26
$; gâteau Forêt noire (160g): 0,13 $.
Total: 0,88 $.
Nous avons demandé à Julie Faucher, professeure en gestion des
approvisionnements à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie du Québec, de
nous aider à calculer combien coûtent les aliments qui composent ces repas
achetés dans une école secondaire publique choisie au hasard. Les valeurs
indiquées tiennent compte de la taille des portions et des prix de gros
auxquels les gestionnaires de cafétérias ont accès.
" Quand on parle de culture alimentaire et de saine alimentation, je
trouve qu'on s'y prend bien mal ", commente Julie Faucher. L'ITHQ apprend
à ses élèves à faire des miracles avec des aliments peu coûteux et sains,
comme des lentilles. Mais à moins de 1,05 $ de matière première pour un
repas trois services (soupe, plat, dessert) avec une boisson, il est
difficile de servir quelque chose d'acceptable, note l'enseignante.
Deuxième repas:
Soupe au poulet : 0,06 $; pain: 0,18 $; poulet (53 g): 0,45 $; laitue et
vinaigrette: 0,10 $; lait (200ml): 0,25 $; gelée préparée avec du jus de
pomme plutôt que de l'eau (143 g): 0,15 $.
Total: 1,19 $.
COMBIEN ÇA VAUT?
La plupart des cafétérias scolaires offrent aux élèves des repas complets
(soupe, plat principal, pain, boisson, dessert) pour 4,50$ seulement, et
souvent moins. Combien coûtent les aliments qu'on trouve dans l'assiette ?
" Quand on parle de restauration rapide de type fast-food, on peut avoir
des coûts de nourriture qui avoisinent les 25% pour certains articles.
Lorsqu'on va dans des menus plus sains avec des préparations de légumes,
voire des préparations-minute, les coûts de nourriture peuvent tourner
autour de 40% ", indique Robert Laporte, professeur au programme de
gestion appliquée en restauration à l'Institut de tourisme et d'hôtellerie
du Québec (ITHQ).
Certains produits sont vraiment payants. " Le prix de vente d'une boisson
gazeuse est souvent à 1 $ alors que son coût est d'environ 25 cents,
parfois 17 cents s'il s'agit d'une boisson gazeuse en fontaine. " Mais le
concessionnaire doit aussi payer ses employés et, selon les contrats,
divers frais (eau, électricité, gaz, assurances) ou payer un loyer ou une
redevance à l'école. Au bout du compte, les marges de profit brutes sont
très minces, dit Robert Laplante. " On n'est pas loin des marges de profit
de commerces de détail comme Metro, où on parle de 1 à 2 %. C'est le
volume qui sera déterminant. "
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SOCIETE:
Rejet massif de la malbouffe à l'école
Les Québécois sont prêts à payer plus cher pour que leurs enfants mangent
sainement
La Presse lundi 5 décembre 2005, p. A1
Sondage CROP-La Presse-Radio-CanadaKrol, Ariane
Pas de doute, les Québécois en ont ras le bol de la malbouffe à l'école.
Pratiquement les trois quarts d'entre eux réclament que les frites, les
boissons gazeuses et les sucreries soient interdites dans les cafétérias
scolaires. Et ce ne sont pas des paroles en l'air: huit personnes sur 10
seraient prêtes à consacrer plus d'argent aux repas que leurs enfants
prennent à l'école, indique un sondage CROP/La Presse/Radio-Canada.
Poutines, ragoûts noyés de sauce, légumes trop cuits, boissons sucrées à
saveur de fruit... Les repas servis dans les cafétérias scolaires sont
souvent trop gras, trop salés et trop pauvres en éléments nutritifs. Bref,
rien pour aider les jeunes à se concentrer en classe.
Seriez-vous prêt à payer plus cher pour que vos enfants mangent mieux à
l'école? Oui, disent plus de 80 % des Québécois qui ont répondu à notre
sondage exclusif. Ils sont presque aussi nombreux à réclamer
l'interdiction des frites, des boissons gazeuses et autres sucreries... et
le retour des cours de cuisine en classe.
Les entrevues ont été réalisées entre le 17 et le 26 novembre, donc avant
la parution de notre dossier sur les cafétérias scolaires. Une enquête
nutritionnelle menée dans 14 écoles a notamment révélé que les deux tiers
des plats du jour n'étaient pas équilibrés. Dans un autre sondage CROP-La
Presse réalisé juste avant la rentrée, 80 % des répondants s'étaient
déclarés favorables à l'interdiction de la malbouffe dans les écoles
publiques.
Méfiance dans l'assiette
La nourriture servie aux enfants n'est pas la seule source d'inquiétude.
Plus de la moitié des répondants (61 %) considèrent que la mondialisation
rend la qualité et l'innocuité des aliments de plus en plus difficile à
garantir. Ils se méfient de l'industrie qui produit, selon eux, des
aliments de moins en moins savoureux (55 %) contenant des gras trans
dommageables pour la santé (69 %). La majorité (60 %) croient aussi que
les aliments contiennent des OGM et sont souvent traités aux pesticides.
Pourtant, les tests réalisés au cours des dernières années ont toujours
démontré qu'une proportion infime des aliments vendus au Canada
contiennent des organismes génétiquement modifiés ou des traces de
pesticides en quantité jugée dangereuse pour la santé.
Autocritique
Les répondants sont aussi très critiques par rapport aux habitudes
alimentaires des Québécois. Plus des trois quarts (76 %) trouvent que les
gens ne prennent plus le temps de manger de vrais repas et se tournent de
plus en plus souvent vers la restauration rapide. La plupart (86 %)
considèrent aussi que nous mangeons beaucoup trop et que l'obésité
entraîne de graves problèmes de santé dans la population.
Pourtant, près de la moitié (49 %) disent comprendre les étiquettes
nutritionnelles et la majorité considèrent qu'ils sont bien informés sur
les aliments qui constituent une bonne source d'acides gras oméga-3 (62 %)
ou d'antioxydants (57 %). Les suppléments alimentaires, vitamines et
autres minéraux sont toutefois très populaires. Presque la moitié des
interviewés (48 %) les considèrent comme indispensables à une bonne
alimentation !
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Site internet suggéré : Assiette
Harmonie Santé
http://www.harmoniesante.com/messagerie/Assiette_Sante_Protocole_Cuisinier.html
Le PRINCIPE DE L'ASSIETTE HARMONIE SANTÉ
consiste à suivre les proportions de l'image :
- Avoir la 1/2 de l'assiette de légumes, le 1/4 de viandes et
substituts et le 1/4 pains et céréales entières si possible.
- Encourager l'eau, le lait ou le jus de fruit au repas ou selon le
besoin.
- Si encore faim (s'écouter): Dessert au lait (yogourt..) ou dessert
fruité (fruit ou autre) ou à l'occasion un dessert sucré (1/2 d'une
portion)
==============================
Conseil du mois: Les petits trucs de Ricardo pour Apprendre aux
jeunes à manger sainement
- Prendre le temps de manger en famille.
- Éteindre la télé et obliger les enfants à aller jouer dehors avant
le repas: ils auront plus faim et seront plus réceptifs aux plats qu'on
leur aura préparés.
- Intégrer les changements progressivement : pas de révolution, un
changement à la fois.
- Ne pas s'inquiéter des goûts changeants des enfants.
- Attention de ne pas transmettre ses goûts personnels et ses peurs.
==============================
Formation Continue
======================================================
Nouveautés
http://www.obesite.chaire.ulaval.ca/nouveautes.html
Pour en savoir davantage sur
l'étiologie, la prévalence, les complications, le traitement et la
prévention de l'obésité, veuillez consulter le site internet de la Chaire
de recherche sur l'obésité
http://www.obesite.chaire.ulaval
.ca
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Congrès à venir
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---------------------------------------------------------------------------------
- Station de visioconférence de 150 personnes sera réservée au
Pavillon Ferdinand-Vandry, vendredi le 24 février 2006, pour la
diffusion de la conférence "Un poids santé à la ménopause: un défi de
taille". Coût 25$
http://www.cnfs.ca/uottawa/pdf/PROMO.pdf
- ===================================================
Paul Boisvert,
Ph.D.
Coordonnateur de l'information et de la
formation
Chaire de recherche Merck Frosst/IRSC sur l'obésité
http://obesite.chaire.ulaval.ca/
Pavillon d'Youville local Y443A- 4è ét.
Centre de recherche de l'Hôpital Laval
2725, Chemin Sainte-Foy
Sainte-Foy, Québec, QC
Canada G1V 4G5
Tel.: (418) 656-8711 poste 3391
Fax :(418) 656-4929
http://obesite.chaire.ulaval.ca/cv/boisvertpaul.html (Photo)
mailto:Paul.Boisvert@crhl.ulaval.ca
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CLUB DE LECTURE SÉLECT EN NUTRITION
AVEC HÉLÈNE BARIBEAU ET FRANCES BOYTE
Depuis quelques années, des informations en nutrition sont publiées chaque jour par le biais de différents médias. Être à jour est devenu un devoir sans fin. Frances Boyte et Hélène Baribeau ont exprimé le désir de former un club de lecture sélect afin de mettre en commun ces nouvelles informations. Ce club sélect s’adresse aux diététistes désireux et désireuses d’échanger des informations pertinentes en nutrition afin de multiplier nos connaissances et aussi partager et élargir nos champs d’expertise respectifs afin d’être à la fine pointe des nouveautés en matières de nutrition et d’alimentation.
Échanger des informations dans un club de lecture c'est en même temps développer notre réseau de contact professionnel, lequel une fois développé peut servir à aller chercher des informations de pointe rapide et se transmettre des contacts qui parfois vont déboucher sur des contrats ou des emplois. Un club de lecture, c'est établir aussi une solidarité professionnelle entre diététistes.
Étant consciente de nos horaires respectifs chargés, nous avons prévu planifier 3 rencontres par année d’une durée de 1 heure 30. Les rencontres se dérouleront dans la salle de conférence d’Aliments de Santé Laurier, à Place Laurier, Ste-Foy.
La troisième rencontre le 1er février 2006 de 7h30 à 9h00.
Voici l’horaire proposé des rencontres :
7h30-7h45 : bienvenue et petit déjeuner
7h45 à 8h05 : première présentation
8h05 à 8h25 : deuxième présentation
8h25 à 8h45 : discussion et questions
8h45 à 9h00 : organisation de la prochaine rencontre
PROCHAINS SUJETS À VENIR :
Pour vous inscrire, veuillez nous contacter par courriel ou par téléphone aux coordonnées suivantes, le plus rapidement possible :
Au plaisir de se rencontrer,
Hélène Baribeau
Tél. 651-3262 ou 653-8636
Courriel : helenebaribeau@sympatico.ca
Frances Boyte
Tél. 261-3286 ou 650-3256
Courriel : Francesboyte@hotmail.com
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