NOUVELLES EN OBÉSITÉ DE LA CHAIRE DE RECHERCHE SUR L'OBÉSITÉ
DE L'UNIVERSITÉ LAVAL PAR DR PAUL BOISVERT
La chaire de recherche en obésité de l'Université Laval vous
présente son bulletin d'information en obésité, la référence des nouvelles
d'actualité en obésité:
La chaire de recherche Merck Frosst/IRSC sur
l'obésité vous présente son bulletin d'information sur l'obésité, la
référence des nouvelles d'actualité sur l'obésité:
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http://listes.ulaval.ca/cgi-bin/wa?SUBED1=obesite-actualites&A=1
Épidemiologie
Obésité : le Sénat sonne l'alarme en France
Le rapport taille/hanche, facteur de prédiction du risque cardiaque
Il faut revoir notre définition de l’obésité
Etiologie
Le manque de sommeil contribuerait à
l'obésité
L'effort mental malsain pour la... ligne
Traitement
Se peser tous les jours permet d'éviter de
reprendre du poids
Le traitement chirurgical de l’obésité morbide : mise à jour
Obésité morbide; Cinq ans d'attente pour une
opération
Le Québec doit s'équiper pour lutter contre l'obésité morbide
Prévention
Les hôpitaux ne donnent pas l'exemple
Politique alimentaire: L'école de Rochebelle montre l'exemple
Éradication de la malbouffe dans les écoles de Nouvelle-Écosse
Nutrition
McDo se lance dans l'étiquetage nutritionnel
Le lait
Activité Physique
un environnement défavorable
Société-Environnement-Industrie-Marketing
Des calories plus qu'il n'en faut
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Nouvelles en bref
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Site internet suggéré:
www.outremangeurs.org
Conseil pratique:
Commensal: Pour le plaisir de manger sainement!
Congrès
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EPIDEMIOLOGIE; Obésité : le Sénat sonne l'alarme en France
21 octobre 2005 Katia Chapoutier La Presse
On pensait que le fameux «paradoxe français» garderait le pays à l'abri
des problèmes d'obésité. Mais si la France n'a pas été touchée aussi tôt
que les pays anglo-saxons, elle n'est pas pour autant épargnée par
l'épidémie. Un problème de santé publiquemajeur que le Sénat considère
très sérieusement.
Il suffit de regarder dans le métro pour constater que oui, l'obésité
est présente en France et même en sérieuse progression. À un tel point que
le Sénat tire la sonnette d'alarme: si elle n'est pas enrayée, cette
épidémie galopante pourrait mettre la France au même niveau que les
États-Unis en 2020.
Selon l'Office parlementaire d'évaluation des politiques de santé (OPEPS),
«la fréquence de l'obésité en France est en forte augmentation: elle est
passée en cinq ans de 8 à 11 % chez les adultes et d'un peu plus de 2 à 4
% chez les enfants et les adolescents». L'augmentation se voit partout,
mais touche davantage certains groupes défavorisés, notamment les artisans
et commerçants et les gens qui n'ont pas terminé leurs études secondaires.
Les raisons de la progression de l'obésité sont multiples. Elle est, bien
sûr, le symptôme d'un important déséquilibre entre l'apport alimentaire et
la dépense énergétique de la population.
L'Institut national de la santé et de la recherche médicale (INSERM), qui
s'est penché sur le problème, constate que le coût de la calorie s'est
considérablement réduit. «Les prix sont devenus inversement proportionnels
à la densité calorique, peut-on lire dans un document. Cela signifie
qu'aujourd'hui, fruits et légumes sont devenus incomparablement plus chers
que la plupart des produits gras et sucrés.» Ainsi, en 50 ans, le prix des
corps gras a diminué de moitié et celui des légumes a augmenté de 33 %.
Autre point: la plus grande disponibilité des aliments. Avec une
offre accrue de distributeurs automatiques et nourriture immédiatement
prête à être consommée.
Les inégalités sociales sont aussi mises en relief. On constate qu'il
y a moins de fruits et légumes dans le panier d'achat des familles plus
pauvres. En raison de leur prix, «mais aussi de leur moindre attrait lié
sans aucun doute à une éducation insuffisante sur leur utilité
diététique», précise l'INSERM.
Sédentarité
Bien sûr, télé et jeux vidéo sont montrés du doigt. Mais il ne faut
pas oublier que le coût de l'activité physique a augmenté ces dernières
années, ce qui a assurément un impact.
Le Sénat étudie diverses pistes de prévention: une meilleure
information sur les qualités nutritives et les risques de consommation de
certains produits et l'étiquetage nutritionnel obligatoire dans les
commerces, mais aussi dans les restaurants.De plus, on considère
sérieusement la possibilité de taxer les produits les moins bons sur le
plan nutritionnel et de subventionner les meilleurs, comme les fruits et
légumes.
En France, les obèses font face à un véritable rejet de leurs
pairs. Fin septembre, le quotidien Le Monde titrait «Halte à la
grossophobie». Dans l'article, le psychiatre Gérard Apfeldorfer, créateur
du Groupe de réflexion sur l'obésité et le surpoids (GROS), déclarait:
«Cette stigmatisation prend des proportions inouïes. L'obèse est devenu le
bouc émissaire de la société de consommation.»
Ignorés par les services publics
En France, les obèses sont souvent ignorés par les services publics.
Rien n'est prévu pour eux, notamment dans les transports en commun. Aussi,
les «sas» des banques, ces antichambres sécuritaires à fermeture
automatique par lesquelles tous les clients doivent passer, se bloquent
au-dessus de 150 kg. Et il y a quelques semaines, un homme de 170 kg a été
inhumé, contre sa volonté, parce qu'aucun crématorium de la région
parisienne n'avait un four assez grand pour son cercueil trop imposant.
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EPIDEMIOLOGIE; Le rapport taille/hanche, facteur de prédiction du risque
cardiaque
AP 6 nov 2005
Londres - Diviser la mesure du tour de taille par la circonférence des
hanches serait un meilleur facteur de prédiction d'un risque cardiaque que
l'indice de masse corporelle (IMC), selon une étude internationale
publiée vendredi dans la revue scientifique The Lancet.
"L'enquête montre que le rapport entre la taille et les hanches est un
facteur de prédiction trois fois plus efficace que la mesure
traditionnelle de l'IMC (qui prend en compte le poids par rapport à la
grandeur). Ce sera évidemment une meilleure façon d'identifier les
personnes à risque pour éviter une crise cardiaque", a estimé le Dr
Charmaine Griffiths, de la Fondation britannique du coeur, qui n'est pas
impliquée dans ces recherches.
L'indice de masse corporelle (IMC), qui repose sur le poids et la
taille, ne prend en compte ni la répartition des graisses, ni la
musculature d'un individu, a déclaré le Dr Arya Sharma, professeur de
médecine à l'Université McMaster et coauteur de l'étude. Un athlète et un
"mollusque" peuvent très bien avoir un indice de masse corporelle
identique. Indépendamment de votre IMC, votre rapport taille/hanches est
important.
Le rapport taille/hanche se mesure pour la première au niveau de
l'abdomen, à hauteur du périmètre le plus fin, et le tour de hanches sur
des vêtements légers à hauteur de la partie la plus large des fesses.
En moyenne, la mesure de la taille représente environ 90 % de celle
des hanches. En Chine, la population se situe aux environs de 88 %, suivie
de près par celle de l'Asie du Sud-Est (89 %), de l'Amérique du Nord (90
%), de l'Afrique (92 %), du Moyen-Orient (93 %) et de l'Amérique du Sud
(94 %). Par exemple, un rapport de 83 %, avec une taille de 75 cm de
circonférence et des hanches de 90 cm, est un bon signe.
"Les personnes avec un rapport de la taille aux hanches élevé sont
davantage susceptibles de souffrir d'une crise cardiaque. C'est pourquoi
il est important de garder un poids sain en faisant régulièrement de
l'exercice et en ayant un régime alimentaire équilibré", conclut le Dr
Griffiths.
L'étude Interheart, dirigée par le Dr Salim Yusuf de l'Université
McMaster de Hamilton, en Ontario, porte sur 27 098 sujets en Europe, en
Asie, en Afrique et dans les Amériques, dont 12 461 ayant eu une crise
cardiaque.
Le risque cardiaque augmente progressivement pendant que le rapport
taille/hanches augmente aussi. Selon les résultats, les 20 % de
participants de l'étude dont le rapport était le plus élevé affichaient un
risque 2,5 fois supérieur à celui des 20 % dont le rapport était le plus
faible. Des résultats qui suggèrent que l'influence de l'obésité
sur le risque cardiovasculaire a été sous-estimée.
Yusuf S et coll. : « Obesity and the risk of myocardial infarction in 27
000 participants from 52 countries : a case-control study. » Lancet 2005 ;
366 : 1640-49.
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EPIDEMIOLOGIE;
Il faut revoir notre définition de
l’obésité
07 novembre 2005
Jadis définie intuitivement par la discordance évidente entre le poids et
la taille, l’obésité (et la surcharge pondérale) est aujourd’hui
habituellement évaluée par l’index de masse corporelle (poids/taille
au carré) exprimé en kg/m2. La surcharge pondérale est ainsi définie par
un IMC > 25 kg/m2 et l’obésité par un IMC > 30 kg/m2. Mais cette
méthode de mesure et de comparaison en apparence très scientifique
est-elle représentative du risque médical lié à l’obésité et au surpoids ?
L’IMC n’est pas un facteur de risque indépendant Les résultats, qui
pour la première fois concernent une très large population, de cultures et
d’ethnies variées, remettent en cause bien des idées reçues.
D’une part il apparaît que l’IMC en soi est un mauvais indicateur du
risque vasculaire. En valeur brut l’IMC est bien associé à une
augmentation de la fréquence des premiers IDM (Odds ratio [OR] : 1,44 pour
le quintile supérieure par rapport au quintile inférieur avec un
intervalle de confiance à 95 % [IC95] entre 1,32 et 1,57). Cependant
lorsque ces données sont ajustées par la présence des autres facteurs de
risques connus et par le rapport taille/hanche, il n’y a plus de relation
entre IMC et survenue d’un premier IDM (OR : 0,98 ; IC95 entre 0,88 et
1,09). En d’autres termes cela signifie que, dans cette étude tout au
moins, un IMC élevé, c'est-à-dire une obésité globale, n’est pas un
facteur de risque indépendant d’IDM.
En revanche les autres paramètres morphologiques étudiés, se sont
révélés significativement associés au risque d’IDM.
Le tour de taille (qui évalue grossièrement l’obésité centrale) est
fortement corrélé au risque d’IDM même après ajustement par l’IMC et la
taille et les autres facteurs de risques, l’OR pour le quintile
supérieur (plus de 97,4 cm chez la femme et plus de 99 cm chez l’homme)
étant à 1,33 (IC95 : 1,16 à 1,53 ; p<0,001).
Le tour de hanche apparaît lui comme un facteur protecteur indépendant
puisqu’il est significativement et inversement corrélé au risque d’IDM
même après ajustement par l’IMC, la taille et les autres facteurs de
risque (OR : 0,76 ; IC95 : 0,67 à 0,86 pour les sujets du quintile
supérieur [> 109,8 cm chez la femme et 105 cm chez l’homme] par rapport au
quintile inférieur).
On conçoit donc que le rapport taille/hanche apparaisse comme le
meilleur indicateur morphologique du risque d’IDM. Ainsi, même après
ajustement par l’IMC, la taille et les autres facteurs de risque, l’OR du
quintile supérieur par rapport au quintile inférieur est à 1,75 (IC95
entre 1,57 et 1,95 ; p<0,0001). Il est à noter que cette relation reste
valable quelle que soit le groupe ethnique ou l’âge et que de façon
inattendue un rapport taille/hanche élevé demeure un facteur de risque
significatif même chez les sujets réputés minces puisque ayant un IMC < 20
kg/m2.
Au total, l’IMC (qui évalue l’obésité globale) ne devrait plus être
considéré comme un facteur de risque vasculaire indépendant. En revanche
le rapport taille/hanche (qui évalue grossièrement l’obésité centrale) est
un facteur puissant et indépendant de risque.
Yusuf S et coll. : « Obesity and the risk of myocardial infarction in 27
000 participants from 52 countries : a case-control study. » Lancet 2005 ;
366 : 1640-49.
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ETIOLOGIE; Le manque de sommeil contribuerait à
l'obésité
Agence France-Presse Vancouver 20 octobre
Une bonne nuit de sommeil pourrait être aussi importante pour les gens
qui souhaitent maigrir qu'un régime alimentaire et de l'exercice,
suggèrent des travaux présentés à une conférence sur l'obésité à Vancouver
dans l'ouest du Canada.
Ces travaux établissent un lien entre le manque de sommeil et la
prise de poids, ainsi qu'avec un risque accru de souffrir de maladies
dangereuses comme le diabète ou l'hypertension. Cela pourrait conduire
à prescrire des périodes de sommeil plus longues dans les traitements de
l'obésité et du diabète, ont estimé des chercheurs, lors de la réunion
annuelle de l'Association nord-américaine pour l'étude de l'obésité (NAASO).
Plusieurs études montrent que les modifications chimiques provoquées dans
l'organisme par le manque de sommeil provoquent une prise de poids et que
des perturbations du rythme normal de sommeil peuvent dérégler la capacité
du corps à contrôler l'appétit. Dans les sociétés modernes, les gens
dorment en moyenne deux heures de moins qu'il y a quarante ans, a déclaré
le Dr Esra Tasali de l'Université de Chicago.
Afin d'étudier s'il existe un lien entre la montée de l'obésité dans les
pays industrialisés et le manque de sommeil, des chercheurs de Chicago ont
étudié les changements dans le métabolisme de jeunes adultes en bonne
santé.
Ceux-ci ont été divisés en trois groupes: l'un étant limité à quatre
heures de sommeil par nuit, le second dormant 8 heures et le troisième 12
heures.
Les membres du groupe privé de sommeil ont rapidement manifesté le
besoin d'absorber des nourritures riches en calories et sucrées, tandis
que leur métabolisme commençait à ressembler à celui de personnes
souffrant du diabète, a indiqué le Dr Tasali, notant que la tolérance
au glucose s'était accrue après une semaine de nuits limitées à quatre
heures de sommeil.
D'autres chercheurs, qui ont étudié les rapports entre sommeil et obésité
chez 323 hommes et 417 femmes dans la province de Québec, ont
conclu que les personnes qui dormaient le moins avaient davantage de
tissus adipeux.
L'étude portant notamment sur les niveaux de leptine, une hormone
qui régule le comportement alimentaire, montre que les personnes dormant
entre 7 et 8 heures par nuit étaient en meilleure santé que celles ayant
des nuits nettement plus courtes ou plus longues.
Nos travaux suggèrent que la durée optimale de sommeil est de 7,7
heures par nuit, a dit le Dr Jean-Philippe Chaput de Sainte-Foy près
de Québec.
Même si des recherches supplémentaires sont encore nécessaires, il est
possible que dans un avenir proche, le sommeil devienne un élément
important du traitement de l'obésité à côté des régimes alimentaires et de
l'exercice, a-t-il ajouté.
Quelque 900 communications scientifiques ont été présentées pendant les
cinq jours de la conférence sur l'obésité qui s'est achevée mercredi soir
et à laquelle ont participé 2000 chercheurs, médecins et spécialistes de
la santé.
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ETIOLOGIE; L'effort mental malsain pour la... ligne
La Presse dimanche 6 novembre 2005, p.
A1 Breton, Pascale
Quand notre cerveau cogite toute la journée, on pense avoir dépensé
beaucoup de calories. Au point où l'on mange plus pour compenser la perte
d'énergie. Rien n'est plus trompeur: c'est la meilleure façon d'augmenter
son tour de taille.
Deux chercheurs de l'Université Laval viennent de démontrer que l'effort
mental est mauvais pour la ligne. Vrai, travailler de longues heures
devant l'ordinateur ou réfléchir longuement à une thèse creuse l'appétit.
Mais le travail intellectuel ne permet pas de brûler des calories.
Dans un monde où le travail de bureau a depuis longtemps supplanté
l'effort physique à la ferme, cette découverte pourrait expliquer le
nombre croissant de personnes souffrant d'embonpoint ou d'obésité.
" On n'hésite pas à dire que le travail de la modernité, c'est-à-dire le
travail de l'esprit, est un stimulus qui a un effet sur le bilan calorique
à court terme. Cela nous aide peut-être un peu à mieux comprendre
l'épidémie d'obésité à laquelle on
fait face ", commente le chercheur Angelo Tremblay, coauteur de
l'étude.
M. Tremblay a eu l'idée d'étudier le travail intellectuel en se basant sur
sa propre histoire. " J'ai constaté que j'avais faim lorsque je faisais un
travail intense de l'esprit ", dit-il. Avec des examens plus poussés, le
chercheur a calculé son taux de glucose et d'insuline durant un travail
intellectuel. Il a découvert que son désir de manger était artificiel.
Le chercheur s'est allié un étudiant de la faculté de médecine,
Jean-Philippe Chaput, pour pousser l'investigation plus loin. Au cours
des derniers mois, les deux ont réuni une quinzaine de participantes. Les
femmes devaient commencer la journée par un petit-déjeuner consistant
avant de se rendre au laboratoire de l'Université Laval.
Une fois sur place, la moitié d'entre elles passaient 45 minutes
confortablement assises dans un fauteuil, à lire les journaux et à
relaxer. Les autres devaient lire un texte scientifique puis en faire un
résumé de 300 mots. Par la suite, toutes les participantes affamées
étaient invitées à se servir au buffet.
" Le gros enjeu de cette étude était de voir combien de calories les
participantes avaient dépensées par rapport au nombre de calories qu'elles
avaient ingérées en plus ", décrit M. Tremblay.
Quel groupe a dépensé le plus d'énergie? Ni l'un ni l'autre. Les résultats
ont montré que les femmes qui s'étaient prêtées au travail intellectuel
avaient brûlé à peine trois calories de plus que celles qui se
reposaient. En revanche, elles ont copieusement fait honneur au buffet.
Elles ont ingurgité 229 calories de plus que les autres.
Le résultat des travaux sera publié bientôt, mais déjà les chercheurs
émettent quelques hypothèses pour expliquer leur surprenante conclusion.
L'idée d'un bon repas semble devenir une récompense après un effort
mental soutenu. Au plan physiologique, le stress pourrait aussi jouer un
rôle important. Durant un travail intellectuel difficile, le stress
provoque la sécrétion d'une hormone appelée cortisol. Cette hormone
entraîne une fluctuation du glucose sanguin, ce qui donne l'impression
d'une baisse d'énergie.
Ce n'est pas la première fois que des chercheurs se penchent sur la
dépense énergétique. S'il est prouvé que le sport et l'activité physique
permettent de brûler des calories, il est maintenant prouvé que ce n'est
pas le cas de l'activité intellectuelle, note M. Tremblay.
Il compare le travail physique modéré à un effort mental. Marcher d'un bon
pas ou jardiner à l'extérieur entraîne un déficit calorique de 230. À
l'inverse, les heures de travail passées devant l'ordinateur entraînent un
surplus de 230 calories. " Ça commence à être un constat inquiétant ",
lance M. Tremblay. Rien ne vaut l'activité physique, donc, pour brûler des
calories.
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TRAITEMENT;
Se peser tous les jours permet d'éviter de reprendre du
poids
Marilynn Marchione Associated Press Vancouver
Rien de tel que de se peser tous les jours pour éviter de regrossir,
selon une étude américaine présentée à une conférence sur l'obésité. Un
espoir pour ceux qui suivent un régime, sachant que la plupart reprennent
dans l'année le tiers du poids perdu, et les deux tiers dans l'année qui
suit.
«C'est le problème le plus important qui se pose à nous. Nous
disposons de nombreux moyens pour aider les gens à perdre du poids, mais
notre objectif est de faire en sorte que les gens n'en reprennent pas
pendant longtemps», déclare Susan Janovski, directrice du programme
Obésité et troubles des conduites alimentaires de l'Institut national du
diabète et des maladies digestives et rénales.
L'enquête inclut 291 personnes, des femmes en majorité, qui ont perdu au
moins 10 % de leur poids, soit 20 kg, au cours de ces deux dernières
années. Elles pesaient 77 kg en moyenne au départ. Ces femmes ont été
divisées au hasard en trois groupes. L'un se réunissait par
l'intermédiaire de forums de discussion sur Internet, l'autre en
face-à-face, et le troisième recevait des conseils mensuels par courrier.
Les deux premiers groupes bénéficiaient d'une aide psychologique
hebdomadaire pendant quatre semaines, puis mensuelle pendant 17 mois. Tous
devaient soumettre leur poids chaque semaine et être vus par le
psychologue dès lors qu'ils franchissaient la « zone rouge », soit une
reprise de poids de 2,25 kg ou plus.
Au bout d'un an et demi, 46 % des «face-à-face» et 55 % des personnes du
groupe Internet avaient franchi la «zone rouge», alors qu'elles étaient 72
% dans le groupe suivi par lettre. En moyenne, la reprise de poids
était de 1,12 kg dans le groupe face-à-face; de 2,7 kg dans le groupe
Internet et de 4,68 kg dans le groupe lettre.
Ces résultats confirment que le contact et le soutien régulier,
notamment sur Internet, aide les personnes au régime à maintenir leur
perte de poids. La surprise vient de ce que les résultats soient liés
au nombre de fois où les participantes montent sur une balance. Au début
de l'étude, environ 40 % des participants de chaque groupe se pesaient
spontanément tous les jours.
Dix-huit mois plus tard, ce chiffre avait diminué de 30 % dans le groupe
suivi par lettre, mais avait augmenté de 65 % dans le groupe Internet et
de 72 % dans celui en face-à-face. Parmi ceux qui se pesaient
quotidiennement, seuls 39 % avaient repris plus de 2 kg, alors qu'ils
étaient 68 % chez ceux qui se pesaient moins souvent.
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TRAITEMENT:
Le traitement chirurgical de l’obésité morbide : mise à jour
L’AETMIS confirme l’efficacité du traitement chirurgical de l’obésité
morbide
Montréal, le 2 novembre 2005 – L’Agence d’évaluation des
technologies et des modes d’intervention en santé (AETMIS) publie
aujourd’hui une étude sur le traitement chirurgical de l’obésité morbide
(ou chirurgie bariatrique). Réalisée à la demande du ministère de la Santé
et des Services sociaux (MSSS), l’évaluation publiée aujourd’hui confirme
que les différentes techniques de chirurgie bariatrique utilisées au
Québec sont considérées comme efficaces et sécuritaires. L’AETMIS
recommande d’accroître la capacité du réseau québécois de la santé
d’offrir la chirurgie bariatrique au nombre croissant de personnes
concernées.
Voyez notre dossier sur
Le traitement chirurgical de l’obésité morbide : mise à jour
Voici les liens qui vous permettront de consulter directement les versions
PDF du
rapport complet (PDF 1910K, 137 p.) de même que du
résumé (PDF 1998K, 15 p.).
Les versions anglaises du rapport complet et du résumé seront disponibles
sous peu.
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Obésité morbide; Cinq ans d'attente pour une opération
La Presse, Actualités, samedi 5 novembre
2005, p. A9 Breton, Pascale
Les Québécois souffrant d'obésité
morbide peuvent attendre jusqu'à cinq ans avant de passer sous le
bistouri.
Des années durant lesquelles leur santé se dégrade, pendant que les
chirurgiens sont incapables de faire face à la demande sans cesse
croissante.
Loin de diminuer, les listes d'attente risquent encore d'augmenter dans
les prochaines années, notamment parce que la population ne cesse de
prendre du poids. En 2003, un millier de patients attendaient pour être
opérés à l'hôpital Laval, à Québec. Près de trois ans plus tard, la liste
d'attente n'a pas diminué.
L'hôpital a pourtant obtenu un budget additionnel l'an dernier pour
accroître le nombre de ses interventions. De 165, le nombre de chirurgies
bariatriques est passé à 285. Ce n'est pas suffisant. " Nous avons
toujours 1000 patients sur la liste d'attente, sans compter ceux qui ne
sont pas encore entrés dans le processus, qui sont en attente d'une
première rencontre ", lance le Dr Simon Marceau.
L'obésité est devenue une épidémie
mondiale. En 2004, près du quart des Québécois étaient obèses. Pour
certains, l'obésité est devenue une
maladie au point où même se mouvoir est pénible. C'est le cas pour un peu
moins de 3 % de la population. L'indice de masse corporelle de ces
patients se situe au-dessus de 40, parfois même 50. Les personnes dont l'IMC
se situe entre 35 et 40, mais qui souffrent de maladies comme le diabète,
entrent aussi dans cette catégorie.
Pour ces personnes souffrant d'obésité
morbide, il n'y a qu'une solution: elles doivent passer sur la table
d'opération. La chirurgie bariatrique permet de modifier la taille de
l'estomac et de l'intestin. L'intervention coûte entre 8000 $ et 10 000 $
à l'État.
Dans un rapport qu'elle vient de publier, l'Agence d'évaluation des
technologies et des modes d'intervention en santé (AETMIS) presse le
gouvernement de prendre la situation en main. " On remarque que l'offre de
service a atteint sa pleine capacité quand on voit les délais d'attente ",
explique la directrice générale et scientifique de l'AETMIS, Véronique
Déry.
Le rapport propose de créer un registre national pour compiler le nombre
de cas d'obésité morbide et de mettre
en place un plan d'action. Le rapport est " frileux " parce qu'il ne
quantifie pas les besoins, mais il pourrait faire bouger les choses,
commente le Dr Marceau, de l'hôpital Laval. Au Canada, il se pratique
un peu plus de 1000 interventions du genre par année. L'an dernier, aux
États-Unis, il y en a eu 140 000.
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Le Québec doit s'équiper pour lutter contre
l'obésité morbide
Le Devoir LES ACTUALITÉS, jeudi 3
novembre 2005, p. a4 Rioux Soucy, Louise-Maude
Aux prises avec des taux d'obésité qui
montent en flèche, le Québec doit accroître la capacité de son réseau de
la santé à offrir le traitement chirurgical de l'obésité
morbide, estime l'Agence d'évaluation des technologies et des modes
d'intervention en santé (AETMIS). Dans son rapport rendu public hier,
l'Agence suggère même de mettre en branle un premier registre national de
ce mal qui touche un nombre grandissant de Québécois.
Déclarée «épidémie mondiale» par l'Organisation mondiale de la santé
(OMS), l'obésité n'épargne pas le
Québec, avec un taux d'obésité évalué
à 21,8 % en 2004. «On a créé un milieu obésogénique auquel l'organisme
n'est pas adapté, explique la Dre Véronique Déry, directrice générale et
scientifique de l'AETMIS. Résultat, aujourd'hui, l'obésité
est un phénomène qui est devenu épidémique au Québec.»
L'obésité est définie par un indice de
masse corporelle (IMC) égal ou supérieur à 30 kg/m2. À partir d'un IMC
de 40 (voire même de 35 lorsque la personne est aux prises avec des
maladies associées), on parle d'obésité
morbide. Pour ces personnes, seule la chirurgie dite bariatrique est
efficace, juge l'OMS.
Dans son rapport rendu public hier, l'Agence suggère même de mettre en
branle un premier registre national de ce mal qui touche un nombre
grandissant de Québécois. «C'est un registre qui, dans un premier temps,
va nous permettre de bien connaître ceux à qui on donne des services de
chirurgie bariatrique et ensuite d'aller un cran plus loin en mesurant ses
effets sur la santé. On veut aussi voir, en coûts, ce que ça peut
représenter dans le contexte québécois», explique la Dre Déry.
L'AETMIS pointe également l'urgence de mettre en place un processus
rigoureux de sélection des patients visés, soit ceux qui souffrent d'obésité
morbide exclusivement, précise la Dre Déry. «En dessous [des normes
établies], les études ne sont pas convaincantes pour nous permettre de
croire que cette intervention peut être efficace.»
Ce n'est pas là la seule préoccupation de l'AETMIS. La chirurgie
bariatrique s'avère en effet une intervention coûteuse. Mais elle est
aussi remarquablement efficace sur le plan du maintien du poids et de la
réduction des maladies associées, note l'Agence d'évaluation. Sachant que
Québec consacre 5,8 % de son budget de santé (700 millions) à l'obésité
et que cette maladie chronique entraîne des pertes de productivité de 800
millions, l'argument financier pèse aussi lourd dans la balance.
La chirurgie bariatrique regroupe deux types d'interventions. Les
premières visent à réduire la capacité gastrique, c'est-à-dire le volume
utile de l'estomac. Les secondes, dites mixtes, associent à cette
restriction gastrique la création d'un système de dérivation dans le tube
digestif afin de diminuer l'absorption des éléments nutritifs par
l'intestin. Sur le plan de l'efficacité, il semble que les secondes soient
meilleures, estime l'AETMIS.
L'obésité est la cause de nombreuses
maladies, dont le diabète, l'hypertension, l'hyperlipidémie, certains
troubles cardiovasculaires, l'apnée du sommeil et l'ostéoarthrite. Elle
peut aussi favoriser certains cancers et causer la mort.
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PRÉVENTION:
Les hôpitaux ne donnent pas
l'exemple
25 octobre 2005 Le Journal de Montréal
Les hôpitaux pour enfants nord-américains ne donnent pas l'exemple en
fournissant une multitude d'aliments malsains pour la santé, selon une
étude présentée hier à Montréal dans le cadre du Congrès canadien sur la
santé cardiovasculaire.
L'étude réalisée par une équipe Sick Kids de Toronto démontre notamment
que 81 % des cafétérias d'hôpitaux placent en évidence des tartes et
gâteaux. Un tiers d'entre elles offrent des friandises aux enfants. Encore
plus troublant, sur les 126 hôpitaux ayant fait l'objet de l'enquête, 124
ont des machines distributrices de collations et de boissons gazeuses.
Finalement, pas moins de 89 % des hôpitaux américains ont un comptoir
de fast food, en plus de la cafétéria. Au Canada, ce sont six
hôpitaux pédiatriques sur 12.
Selon le porte-parole de la Fondation des maladies du coeur du Canada,
Jean-Pierre Després, les hôpitaux devraient montrer l'exemple face
à l'épidémie d'obésité infantile. D'ailleurs, l'étude ne manque pas de
mentionner que 47 % des hôpitaux pédiatriques interrogés ont une clinique
ou un programme de prévention de l'obésité.
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PREVENTION: Politique alimentaire: L'école de Rochebelle montre l'exemple
L'école secondaire de Rochebelle, autrefois délinquante alimentaire
de première, a pris de l'avance dans sa lutte contre la malbouffe. Depuis
l'automne, ses machines distributrices sont exemptes de boissons gazeuses,
de bonbons et de friandises chocolatées.
Jusqu'à l'an dernier, la polyvalente était pourtant le terrain de jeu
de Coca-Cola, qui lui a offert 400 000 $ en échange d'un contrat
d'exclusivité de cinq ans. Au terme de ce partenariat controversé,
Rochebelle a complètement banni les bulles de ses machines
distributrices. Le grand saut devait se faire en septembre 2006, mais
le Comité Action Santé, qui a rédigé la politique santé de l'école,
a jugé que les élèves étaient prêts.
Du même coup, les boissons sucrées à l'aspartame ont pris le chemin de
la sortie, et les boissons pour sportifs ont été concentrées près des
installations sportives. Les jus non sucrés, le lait nature et l'eau
embouteillée les ont remplacées.
Ce n'est pas tout. Seize sortes de barres de chocolat ont disparu
pour faire place à du chocolat noir à haute teneur en cacao. Les
croustilles baignant dans l'huile ont été remplacées par d'autres
cuites au four. Les bonbons ont aussi été évincés, exception faite de
la gomme et des pastilles sans sucre.
Menus repensés
À la cafétéria, les frites sont au menu seulement une fois la
semaine. Il n'est pas prévu de les éliminer complètement. "Je ne suis pas
convaincu qu'il faille se rendre jusque-là. Il ne faut pas écoeurer les
jeunes", dit Paul Boisvert, coordonnateur des activités éducatives pour la
chaire de recherche sur l'obésité de l'Université Laval.
Son équipe a repensé les menus du midi avec le sous-traitant Mon
Château. "Attention, on ne servait pas du junk food. Mais là, c'est
vraiment santé", précise Guy Dumais, directeur de l'école secondaire de
Rochebelle.
Le bar à salade, inauguré l'hiver dernier, fait partie de ces choix
santé. Tellement qu'un bar à pâtes pourrait maintenant faire son
apparition. Mais il faudra repenser la configuration des lieux pour éviter
la formation de files d'attente interminables.
"Compte tenu de la petitesse de notre cafétéria, les ventes ne se sont pas
améliorées beaucoup", admet M. Dumais, qui veut "agrandir par en dedans"
pour encourager les jeunes à la fréquenter.
Déjeuners subventionnés
À partir de demain, des déjeuners santé seront offerts tous les
matins à la cafétéria. Certains seront subventionnés par l'école, afin
de permettre à des jeunes moins fortunés de se remplir la panse avant
d'aller cogiter. C'est un peu le modèle du Club des petits déjeuners, qui
nourrit 13 000 élèves du primaire tous les matins, à la grandeur du
Québec. Selon M. Boisvert, le tiers des adolescents ne déjeunent pas
tous les jours. C'est pourtant l'un des repas les plus importants de la
journée.
"Le défi le plus difficile est devant nous : convaincre les jeunes
d'adopter des habitudes de vie saines à l'école et ailleurs", note
l'éducateur.
Parce que la politique santé de l'école de Rochebelle dépasse
l'assiette, il est également interdit de fumer sur les terrains de l'école
depuis cet automne. La polyvalente devance ainsi d'un an la nouvelle loi
sur le tabac qui interdira de fumer dans les restaurants et les bars dès
le mois de mai 2006. La cigarette sera interdite sur les terrains des
écoles primaires et secondaires à compter de septembre 2006 seulement.
Rochebelle devance aussi la politique cadre sur l'alimentation dans les
écoles et les services de garde que peaufinent actuellement les ministères
de la Santé et de l'Éducation.
S'il comprend et approuve que le gouvernement du Québec ait "un signal
à lancer à son réseau", Guy Dumais pense qu'il faut "laisser un peu de
liberté à chaque école". Car devant la contrainte, les gens réussissent
moins bien.
Paul Boisvert est d'accord avec la "couleur locale", mais il plaide pour
un minimum d'encadrement. "Il faut absolument que toutes les
commissions scolaires aient une politique alimentaire obligatoire" et
qu'elles la fassent respecter, dit-il. "On ne peut pas aller au-delà d'une
à deux poutines par semaine."
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PREVENTION: Éradication de la malbouffe dans les écoles de Nouvelle-Écosse
L'Acadie Nouvelle Éditorial, lundi 31
octobre 2005, p. 12 Jean Saint-Cyr
La semaine dernière, à une conférence de presse à Saint-Jean, la ministre
de l'Éducation, Madeleine Dubé, a annoncé que son ministère adoptait
une politique d'éradication de la malbouffe dans les écoles de la
province.
On le sait, les élèves qui fréquentent les écoles publiques du
Nouveau-Brunswick sont à l'âge où il est crucial de se nourrir sainement.
Or, les enfants du Nouveau-Brunswick souffrent d'obésité,
en partie due à de mauvaises habitudes alimentaires que les cafétérias des
écoles encourageaient en offrant des mets dont la teneur en gras dépassait
largement le niveau acceptable.
Il était temps que cette pratique répréhensible dans les écoles cesse.
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L'Acadie Nouvelle samedi 29 octobre 2005, p. 8
.... La nouvelle politique visant une alimentation saine exige
l'élimination immédiate des aliments ayant une valeur nutritive minimale,
comme les pâtisseries et les gâteaux, dans les écoles primaires.
Dans les écoles secondaires, les aliments ayant une valeur nutritive
minimale seront supprimés au cours des deux prochaines années.
Bien qu'elle dise que ce sera difficile pour tout le monde de
s'habituer à manger mieux, Mme Tymowski précise que c'est chez les
élèves des écoles secondaires où les défis seront plus importants.
"Les adolescents veulent se rebeller. Ils pourraient ne pas très bien
accepter l'idée en général. Mais à l'école primaire, les enfants vont
grandir avec ces changements. Ça va prendre du temps (à voir des
résultats), mais lorsque les élèves de l'école primaire seront rendus au
secondaire, ils ne se souviendront plus qu'un jour ils pouvaient acheter
du Coke à l'école", a expliqué Mme Tymowski.
Mme Tymowski affirme que le gouvernement doit s'assurer que la nourriture
et les breuvages qui vont être remplacés seront adéquats en fonction de la
politique.
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NUTRITION; McDo se lance dans l'étiquetage nutritionnel
26 octobre 2005 Ariane Krol
La Presse
Quelle est la teneur en gras, en sel, en sucre et en calories d'un Big
Mac? Les consommateurs trouveront bientôt la réponse sur l'emballage de
leur hamburger, a annoncé McDonald's hier.
À partir de mars prochain, la chaîne fournira de l'information
nutritionnelle pour la majorité des produits qu'elle vend au Canada, aux
États-Unis, en Asie et en Amérique latine. Les premiers emballages
du genre apparaîtront en février dans les restaurants de Turin, en
Italie, durant les Jeux olympiques d'hiver. McDonald's est le premier
géant de la restauration rapide à prendre cette initiative.
Au Canada, un tableau d'information nutritionnelle doit apparaître sur
les aliments préemballés vendus au détail, mais pas sur ceux vendus en
restaurant. La chaîne a annoncé que le tableau imprimé sur ses emballages
respecterait les exigences de Santé Canada.
Le Centre pour la science dans l'intérêt public (CSPI), un groupe
américain qui milite en faveur de la santé et de la nutrition, a indiqué
que ce geste permettrait de mieux informer les consommateurs. «Ça se
distingue d'autres initiatives nutritionnelles- comme les brochures et les
posters - prises par McDonald's et d'autres compagnies qui étaient
plus trompeuses qu'utiles», a déclaré le directeur de l'organisme, Michael
Jacobson, dans un communiqué.
Le Centre aurait toutefois préféré que McDonald's indique la valeur
calorique sur les menus pour que les clients aient l'information avant de
commander. Le groupe souhaite aussi que la chaîne indique les teneurs en
gras saturés et trans. «Une des raisons de ne pas louanger trop fort une
annonce comme celle d'aujourd'hui, c'est que McDonald's est revenu sur sa
promesse de réduire et d'éliminer les gras trans de ses gras de cuisson»,
a rappelé M. Jacobson.
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NUTRITION;
Le lait
Obésité,
ostéoporose, intolérance au lactose : une multitude d'études
scientifiques ont été menées sur le lait. Le compte rendu des chercheurs
de l'INAF.
La consommation de lait au Canada et dans le monde
Dans quel pays boit-on le
plus de lait? Dans quel pays en boit-on le moins? Des chiffres
révélateurs.
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ACTIVITE PHYSIQUE; un environnement défavorable
Les piscines fermées le dimanche
Faut-il vraiment vous parler de la hausse de l'obésité
? Du nombre de familles qui seraient libres pour une baignade dominicale ?
Inconcevable mais vrai, plusieurs piscines municipales intérieures sont
fermées le dimanche à Montréal. Piscines Lévesque, Schubert, Quintal,
Saint-Charles, Saint-Denis, NDG. Même la piscine du cégep du
Vieux-Montréal est fermée le dimanche. Exceptions : le centre
Claude-Robillard et la piscine du Parc olympique, lesquelles ferment
toutefois lorsqu'il y a compétition. La piscine olympique n'appartient pas
à la Ville, et il faut payer pour y entrer. Tentons, pour changer, d'aller
nager au centre-ville à l'heure du lunch. Avant 13h ? Bonne chance ! Même
au YMCA du complexe Guy-Favreau, il n'y a pas de bain libre le midi. Un
rêve : en Australie, où on fabrique quantité de champions de natation, la
majorité des piscines publiques sont ouvertes très tard le soir...
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CONSOMMATION: Des calories plus qu'il n'en faut
Le Devoir SAMEDI, samedi 29 octobre 2005,
p. D4 Deglise, Fabien
Bouffe et malbouffe: Des calories plus qu'il n'en faut
Les avertissements des gardiens de la santé publique en matière
d'alimentation peinent à s'implanter dans les cuisines des Canadiens,
contrairement aux chants de sirène de l'industrie agroalimentaire, dont
les effets, eux, se mesurent chaque jour à l'heure des repas partout au
pays, révèlent les nouvelles statistiques sur les aliments, cuvée 2004,
dévoilées la semaine dernière par Statistique Canada.
Le constat est cruel. Dans un monde d'opulence où, faute d'activité
physique, les besoins alimentaires sont de moins en moins importants pour
faire fonctionner nos «machines» sédentaires, jamais la valeur nutritive
des produits disponibles sur le marché n'a été aussi élevée.
Des chiffres? En moyenne, les Canadiens s'exposent à des aliments
totalisant 3600 calories par jour, estiment les spécialistes canadiens du
chiffre. Il s'agit de 500 calories de plus qu'en 1976. C'est aussi entre
1600 et 1100 calories de plus que le régime recommandé pour éviter de
faire grimper les courbes de l'embonpoint et de l'obésité
dans nos sociétés... quand on ne va pas dans le bois tous les jours
pour couper des arbres!
L'approvisionnement alimentaire présente donc tous les symptômes d'un
approvisionnement obésogène. Il est aussi rythmé par le foisonnement
de nouveaux produits dits à valeur ajoutée, point de passage obligé
pour l'industrie alimentaire de nos jours afin de contrer une baisse de la
consommation et de vendre ainsi toujours plus à des gens qui ont de moins
en moins de besoins.
La recette semble fonctionner. Chaque jour, dans ce bassin de «bonnes
choses», les Canadiens puisent en effet près de 2700 calories par
personne, indique Statistique Canada. Dans ses calculs, l'organisme
tient compte des produits perdus (ou du gaspillage alimentaire, selon le
cas) dans le fond du frigo après deux semaines d'oubli, voire sur les
tablettes des épiceries ou des restaurants en raison d'un roulement
déficient. Notons que les personnes qui travaillent devant un
ordinateur, par exemple, ne devraient pas s'exposer à plus de 2000
calories par jour.
Sur une pente ascendante, les calories entrant dans les organismes
humains au pays donnent le ton. Elles s'accompagnent aussi d'une hausse
de la quantité de glucides (les sucres, quoi) et de matières grasses (gras
saturés et cholestérol en tête) qui, après une baisse à la fin du siècle
dernier, poursuivent inexorablement leur voyage dans les artères des
Canadiens, constate-t-on à la lecture du document.
Les conditions gagnantes pour devenir gros dans un «Québec glucide» sont
donc réunies, avec, en toile de fond, un autre constat troublant: «La
consommation de légumes frais par habitant a diminué pour une troisième
année consécutive en 2004, atteignant son plus bas niveau depuis 1992»,
écrivent les auteurs de ce rapport truffé de colonnes et de chiffres.
Alors que les campagnes de sensibilisation se multiplient partout au
pays pour inciter les gens à consommer chaque jour les cinq à dix portions
de fruits et de légumes nécessaires à une vie saine, cette baisse fait un
peu désordre. C'est que le kilo en moins de légumes - les Canadiens
en ont mangé 74,8 kilos en 2004, contre 75,7 kilos un an plus tôt - n'a
pas uniquement fait mal à la pomme de terre, très prisée pour les frites
et les croustilles. Les carottes, les laitues fraîches, les oignons, les
radis et même les tomates semblent de moins en moins trouver leur place
dans le coeur et sur les menus de nos contemporains.
Pis, les légumes ne perdent pas forcément de la vigueur au profit des
fruits, dont à peine 500 grammes additionnels (pour un total de 37,6
kilos par an et par personne) ont été ajoutés aux repas en 2004. Les
pommes, les bananes et les oranges sont en bonne position, tout comme les
goyaves et les mangues. Les bleuets, pourtant connus pour leurs vertus
curatives, sont étrangement en perte de vitesse.
Ce portrait ne fera certainement pas sourire les promoteurs du
bien-manger, qui rêvent d'une société active carburant aux aliments frais
de provenance autre que les chaînes de production d'une industrie près de
chez eux. Un bon verre de boisson gazeuse pourrait toutefois mettre
un peu de joie dans leur coeur et plein de bulles dans l'estomac. La
consommation de ce produit vertement dénoncé, plein de... vide et de
sucre, est en effet à la baisse au pays après des années de gloire au
tournant du siècle dernier, constate Statistique Canada. 97,6 litres en
moyenne ont en effet été absorbés par chaque Canadien en 2004, soit
trois litres de moins qu'en 2000 mais 41 litres de plus qu'en... 1976.
Les jus de fruits, par contre, suivent également cette tendance,
contrairement au vin, dont la popularité se précise toujours plus...
sans doute pour mieux oublier nos travers et les paradoxes de nos
comportements dans les autres champs de la consommation alimentaire.
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Site internet suggéré :
www.outremangeurs.org
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Conseil du mois:
Commensal: Pour le plaisir de manger sainement!
À court d’idées de menus santé pour la boîte à lunch? Trop pressés
pour cuisiner sainement à l’heure du souper? Voici une solution prête à
manger pour pallier à tous vos manques de temps. La mission du Commensal,
la même depuis plus de 25 ans, est fort simple: offrir des mets
végétariens intègres, qui ne contiennent ni gras trans artificiel ou d’OGM,
dépourvus d’agents de conservation, de colorants ou de saveurs
artificielles. Le Commensal met beaucoup d’efforts dans l’amélioration
constante de ces produits. Ainsi, ceux-ci participent au programme
Visez Santé de la Fondation des maladies du cœur (ww2.fmcoeur.ca).
Ce programme vise à informer les consommateurs afin que ceux-ci
sélectionnent des aliments plus sains. À cet effet, un symbole apposé sur
les emballages garantit que les aliments satisfont à des critères
nutritionnels stricts fondés sur le Guide alimentaire canadien.
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Formation Continue
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Nouveautés
http://www.obesite.chaire.ulaval.ca/nouveautes.html
Pour en savoir davantage sur
l'étiologie, la prévalence, les complications, le traitement et la
prévention de l'obésité, veuillez consulter le site internet de la Chaire
de recherche sur l'obésité
http://www.obesite.chaire.ulaval
.ca
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Congrès à venir
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- Société Canadienne de Physiologie de l'Exercice :
Du concept à la
pratique : vers une vie saine au Canada
- Lac Leamy, Gatineau, Quebec, du 9 au 12 novembre
2005.
http://csep.ca/csep2005.asp
- --------------------------------------------------------------------
- Journées annuelles de santé publique 14-17 nov 2005 centre des
congres de Québec
-
www.inspq.qc.ca/jasp
- - Les normes sociales en matière
d'alimentation, le mercredi 16 novembre
- - La santé et le transport, le jeudi 17 novembre
-
----------------------------------------------------------------------------------------
- Le mercredi 23 novembre de 10h30 à
12h30 - Sur réservation
- Qu'est-ce qui ne va pas avec l'alimentation de l'Homo
sapiens moderne ? Des pistes pour de meilleurs choix
- par Michel Lucas, Dt.P., M.Sc., candidat au Ph.D. en épidémiologie
- L'ingrédience ou comment parler de goût, d'art de vivre et
d'alimentation saine aux consommateurs d'aujourd'hui
- par Frédéric Blaise, Dt.P.
- L'entrée à cette conférence est libre mais vous devez réserver une
place auprès de Fanny Brisebois par courriel ou par téléphone.Courriel:
fbrisebois@enzyme.ca -
Téléphone: 514-524-6464 poste 220
- Pour plus de détails:
http://www.inaf.ulaval.ca/docs/Lucas_Blaise.pdf
-
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- SÉMINAIRE DE RECHERCHE SUR L’OBÉSITÉ MERCK FROSST
- Frédéric Picard, Ph.D.
- Centre de recherche de l'Hôpital Laval
- Grossir et vieillir : liens moléculaires
- DATE : Le jeudi, 17 novembre 2005 HEURE : 12h00-13h00
- ENDROIT : Hôpital Laval Salle 15 entrée libre
-
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- Conférence La Presse
http://conferences.cyberweb-technologie.com/2005/accueil.html
- Alimentation; se régaler, s'empoisonner ou se guérir?
- 5 déc, Hôtel Hilton Montréal Bonaventure
-
Version PDF téléchargeable ici 125$
- ================================================
Pour vous
désabonner ou abonner quelqu'un sur la liste obesite-actualites:
http://listes.ulaval.ca/cgi-bin/wa?SUBED1=obesite-actualites&A=1
Paul Boisvert,
Ph.D.
Coordonnateur de l'information et de la
formation
Chaire de recherche Merck Frosst/IRSC sur l'obésité
http://obesite.chaire.ulaval.ca/
Pavillon d'Youville local Y443A- 4è ét.
Centre de recherche de l'Hôpital Laval
2725, Chemin Sainte-Foy
Sainte-Foy, Québec, QC
Canada G1V 4G5
Tel.: (418) 656-8711 poste 3391
Fax :(418) 656-4929
http://obesite.chaire.ulaval.ca/cv/boisvertpaul.html (Photo)
mailto:Paul.Boisvert@crhl.ulaval.ca
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CLUB DE LECTURE SÉLECT EN NUTRITION
AVEC HÉLÈNE BARIBEAU ET FRANCES BOYTE
Depuis quelques années, des informations en nutrition sont publiées chaque jour par le biais de différents médias. Être à jour est devenu un devoir sans fin. Frances Boyte et Hélène Baribeau ont exprimé le désir de former un club de lecture sélect afin de mettre en commun ces nouvelles informations. Ce club sélect s’adresse aux diététistes désireux et désireuses d’échanger des informations pertinentes en nutrition afin de multiplier nos connaissances et aussi partager et élargir nos champs d’expertise respectifs afin d’être à la fine pointe des nouveautés en matières de nutrition et d’alimentation.
Échanger des informations dans un club de lecture c'est en même temps développer notre réseau de contact professionnel, lequel une fois développé peut servir à aller chercher des informations de pointe rapide et se transmettre des contacts qui parfois vont déboucher sur des contrats ou des emplois. Un club de lecture, c'est établir aussi une solidarité professionnelle entre diététistes.
Étant consciente de nos horaires respectifs chargés, nous avons prévu planifier 3 rencontres par année d’une durée de 1 heure 30. Les rencontres se dérouleront dans la salle de conférence d’Aliments de Santé Laurier, à Place Laurier, Ste-Foy.
La troisième rencontre le 1er février 2006 de 7h30 à 9h00.
Voici l’horaire proposé des rencontres :
7h30-7h45 : bienvenue et petit déjeuner
7h45 à 8h05 : première présentation
8h05 à 8h25 : deuxième présentation
8h25 à 8h45 : discussion et questions
8h45 à 9h00 : organisation de la prochaine rencontre
PROCHAINS SUJETS À VENIR :
Pour vous inscrire, veuillez nous contacter par courriel ou par téléphone aux coordonnées suivantes, le plus rapidement possible :
Au plaisir de se rencontrer,
Hélène Baribeau
Tél. 651-3262 ou 653-8636
Courriel : helenebaribeau@sympatico.ca
Frances Boyte
Tél. 261-3286 ou 650-3256
Courriel : Francesboyte@hotmail.com